Monde – Économie: L’accès au financement pour la croissance dans la Caraïbes
Dans un discours prononcé cette semaine a l’occasion du Forum Caribéen de Haut Niveau de la Banque Mondiale a St kits and Nevis, le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Amérique Latine et la Caraïbes, Jorge Familiar a mis l’emphase sur l’accès au financement pour arriver a une croissance durable.
La finance doit être déverrouillée dans la Caraïbes, ou beaucoup d’économies sont confrontés à des lacunes au niveau du financement, un endettement public très lourd, et une forte vulnérabilité aux chocs économiques et aux catastrophes naturelles.
Dans son discours, il a pris l’exemple du Costa Rica qui dit-il il qu’il y a quelques années avait pris une approche proactive de la politique publique et a entrepris un ensemble de réformes visant à transformer une économie basée sur l’agriculture à une économie d’exportation de haute technologie pour résoudre un problème de dette insoutenable.
Pour libérer le financement public pour sa part, la poursuite des efforts sur la consolidation budgétaire et les réformes structurelles sont essentielles: Il ne fait aucun doute que l’assainissement des finances publiques est un must. Ces économies de préférence font face à une dette élevée découlant du faible niveau de compétitivité, de faible productivité, faibles niveaux de compétence, les coûts logistiques élevés et la mauvaise connectivité. Mais, le vice-président de la banque mondiale a reconnu que certains pays comme St Kitts, la Jamaïque et la Grenade sont sur la voie de réformes en ce sens, et travaillent énormément pour réduire leur fardeau d’endettement élevé.
Jorge Familiar a indiqué les quatre principaux domaines d’interventions qui peuvent aider à débloquer le secteur privé pour sa plus grande participation à la croissance dans la Caraïbes.
- Tout d’abord, un environnement propice au développement des entreprises privées est essentiel:
Pour attirer les investissements privés dans les secteurs productifs, les gouvernements des Caraïbes peuvent améliorer la compétitivité en continuant à améliorer le climat d’investissement.
L’an dernier, les économies des Caraïbes ont adopté un certain nombre record de réformes visant à améliorer l’environnement des affaires. Par exemple, la Jamaïque avait un remarquable bond de 27 places dans l’indice Doing Business.
- Deuxièmement, le secteur privé peut jouer un rôle important dans le financement des infrastructures par le biais partenariats public-privé:
Les responsables politiques de la région sont de plus en plus se tourner vers les PPP pour développer et maintenir l’infrastructure qui soutient la croissance économique nationale et fournit des services de base à leurs citoyens.
Le Groupe de la Banque mondiale a soutenu de nombreux PPP dans la région. En Jamaïque, Agence multilatérale de garantie des investissements de la Banque mondiale a publié environ 80 millions $ US en garanties d’atténuation des risques pour soutenir les phases de développement antérieures du terminal à conteneurs de Kingston.
- Troisièmement, les coûts de l’énergie ont été l’un des principaux goulets d’étranglement pour la compétitivité et développement du secteur privé. La récente enquête auprès des entreprises montre que la fourniture d’électricité coûteuses et peu fiables sont les deux obstacles les plus importants pour les entreprises de la région.
- Enfin, les secteurs financiers solides qui accordent l’accès au crédit, en particulier pour les entreprises locales, est une autre condition essentielle pour la croissance et la prospérité partagée:
Des progrès significatifs ont été faits pour améliorer l’infrastructure financière et aider les banques à mieux gérer leurs risques de crédit. Les bureaux de crédit opèrent actuellement en Jamaïque, République dominicaine, le Guyana, Trinité-et-Tobago et à la Barbade. Jamaïque, Trinité et d’autres pays ont également récemment réformé leur cadre de l’insolvabilité pour faciliter la réhabilitation rapide des emprunteurs.
Quatre piliers sur lesquels on travailler ici en Haïti, le climat des affaires, le partenariat public-prive, l’énergie et l’accès au financement pour de la croissance et l’emploi dans ce pays. Le message est clair pour les futurs dirigeants de ce pays.
Etzer S. Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000