La Banque Centrale dominicaine alloue environ 2 milliards de dollars aux secteurs productifs pour la relance économique

La Banque centrale de la République dominicaine (BCRD) a annoncé hier qu’elle avait mis plus de cent milliards de pesos et 622 millions de dollars à la disposition des secteurs productifs et des ménages pour atténuer l’impact du COVID-19 sur l’économie dominicaine. Tout cela est le résultat de l’ensemble des mesures monétaires et financières qui ont été adoptées au cours des mois de mars et avril de cette année par la Banque centrale et le Conseil monétaire, visant à atténuer l’impact négatif de la pandémie de COVID-19 sur l’appareil productif national et les revenus des ménages dominicains. Le gouverneur de la Banque centrale dominicaine, Héctor Valdez Albizu, a souligné que sur les 100 milliards de pesos, à ce jour, plus de 45 milliards de pesos ont été canalisés vers les secteurs productifs et les ménages dominicains. Il a précisé que des liquidités en devises ont été fournies pour quelque 622 millions de dollars par le biais de mises en pension et de la libération de réserves légales afin de contribuer à la stabilité relative du taux de change.

Le gouverneur de la Banque centrale dominicaine a réitéré que les faibles pressions inflationnistes et la solidité des fondamentaux de l’économie dominicaine donnent à l’institution qu’il dirige suffisamment d’espace pour continuer à adopter des mesures pour améliorer les conditions monétaires et atténuer les effets négatifs du COVID-19 sur l’emploi et la prospérité. Le gouverneur de la Banque centrale dominicaine a également souligné que la Banque centrale et le Conseil monétaire réaffirment leur attachement à la stabilité macroéconomique, à la croissance soutenue du pays et au bon fonctionnement des systèmes financiers et de paiement, à l’intermédiation financière.

On se le rappelle depuis le 16 et 17 mars, le Conseil monétaire de la RD avait autorisé le déblocage des ressources de réserve légale en monnaie nationale au profit des institutions d’intermédiation financière pour un montant pouvant aller jusqu’à 500 millions de dollars, qui doit être affecté sous forme de prêts aux secteurs productifs les plus touchés par le COVID-19 et aux ménages, à des taux d’intérêt ne dépassant pas 8,0% par an. Parallèlement, la banque avait pris des mesures pour assouplir les critères pour permettre à ces institutions financières d’allouer toutes ces ressources sous forme de prêts au bénéfice des secteurs productifs, principalement les secteurs de l’exportation, du tourisme, de la construction et de l’agriculture.

Face à cette crise sans précèdent, les autorités économiques dominicaines sortent les grands moyens pour éviter une récession et limiter les dégâts. Partout dans le monde les autorités publiques prennent des mesures, comme c’est aussi le case en Haïti avec certaines mesures de la BRH pour faciliter le crédit, et le MEF en termes d’appuis pour des familles et des entreprises. Mais, on ne pourra pas s’attendre à des miracles, on le sait bien, les moyens sont limités, face à une situation extrêmement grave, la famine est à nos portes, il nous reste très peu de marge de manœuvre.

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Etzer S. Emile, M.B.A

Economiste

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