Face aux changements climatiques, ne pas agir dès aujourd’hui, coûterait à Haïti, 3 milliards de dollars américains d’ici à 2025

La COP21 commence aujourd’hui a Paris. Plus de 150 chefs d’Etat et de gouvernement sont arrivés à Paris au cours de la nuit dernière.

En effet, la COP21, également connue sous le nom de la Conférence sur le Climat à Paris, envisagera d’obtenir, pour la première fois en plus de 20 ans de négociations aux Nations Unies, un accord universel juridiquement contraignant sur le climat, ayant pour but de maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C.

La première COP eut lieu à Berlin en 1995, et depuis, des réunions importantes ont inclus la COP3 où le protocole de Kyoto fut adopté, la COP11 où le Plan d’Action de Montréal fut produit, la COP15 à Copenhague où un accord pour prolonger le protocole de Kyoto ne fut malheureusement pas réalisé, et la COP17 à Durban où le Fonds Vert pour le Climat fut créé.

Haïti est bel et bien la a cette conférence qui débute aujourd’hui. Il faut dire que notre pays a soumis, depuis le 30 septembre dernier, sa Contribution nationale (CPDN). Ce document fixe les orientations sur lesquelles reposeront les actions de l’Etat haïtien au cours des quinze prochaines années pour s’adapter aux changements climatiques et réduire de 31% ses émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) par rapport à un scénario tendanciel, d’ici à 2030. Avec cet effort, Haïti restera l’un des pays les moins émetteurs de GES. La mise en œuvre de la CPDN d’Haïti nécessite un budget total de 25,387 milliards USD sur la période 2016 – 2030.

En vue de la COP21, qui se tient a Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, la Plateforme de la Société Civile sur le Changement Climatique (PSC-CC) et le Comité de Coordination des ONGHaïti (CCO-Haïti) manifestent leur soutien à la Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN) soumise par le gouvernement haïtien. La PSC-CC et les ONG du CCO-Haïti soutiennent et s’engagent auprès du gouvernement face aux cinq enjeux majeurs définis comme prioritaires par les pouvoirs publics haïtiens, en concertation avec la société civile et le secteur privé, à savoir : La gestion intégrée des ressources en eau et des bassins versants ; La gestion intégrée des zones côtières et la réhabilitation des infrastructures ; La préservation et le renforcement de la sécurité alimentaire notamment par le développement de la bio économie ; La transition énergétique pour réduire la dépendance aux énergies fossiles ; L’information, l’éducation et la sensibilisation sur les causes et les effets des changements climatiques et les stratégies d’adaptation.

Faute de quoi les phénomènes déjà visibles, comme la fonte des glaciers, la disparition d’espèces et l’intensification des épisodes météorologiques extrêmes, vont dramatiquement s’aggraver.

Que chacun puisse agir pour protéger son environnement, et que notre gouvernement puisse travailler pour un environnement plus vivable notamment en mettant emphase sur l’énergie alternative qui n’occupe même pas 1% de notre source d’énergie, et la gestion de nos forets.

Etzer S. Emile

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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