Haïti-Politique-crise électorale: Le G8 propose la formation d’un pouvoir de transition
Source hpnhaiti.com
Dans un communiqué de presse, publié dimanche 29 novembre, le G8, réunissant 8 candidats à la présidence, propose la formation d’un pouvoir de transition en vue de « réformer l’Etat ; réaliser la conférence nationale ; faire adopter une nouvelle constitution ; organiser des élections générales crédibles et propres dans un délai ne dépassant pas vingt-quatre mois ». Le G8 exige aussi le départ du président Michel Martelly et la dissolution du CEP.
« Le G8 est convaincu que des élections honnêtes, libres, transparentes et démocratiques ne sauraient être tenues sous la présidence de Joseph Michel Martelly, sans des changements au sein du CEP, sans un changement de commandement au niveau de certaines directions départementales et de certaines unités de la PNH, sans la fin des représailles et de la répression policière contre des manifestants pacifiques. », lit-on dans ce communiqué du G8.
Nous publions in extenso le communiqué y relatif
Communiqué de presse
Port-au-Prince, le 29 novembre 2015
Nous, signataires de la présente, candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral devant conduire à l’installation du nouveau Président élu le 7 février 2016, communément appelés Groupe des 8 (G8) :
Constatons que le Conseil Electoral Provisoire (CEP) de Pierre-Louis OPONT affiche sa détermination d’agir dans l’opacité la plus totale et fait preuve d’une soumission légendaire vis-à-vis de l’exécutif et de l’international en publiant de soi-disant résultats définitifs des élections du 25 octobre 2015 sans tenir compte de la demande du G8 de mettre en place une commission d’enquête indépendante chargée d’épurer le processus électoral, de restituer la sincérité du scrutin et d’exclure les fraudeurs du processus.
Le G8 juge inacceptable que le CEP publie ces résultats après avoir reconnu l’existence de fraudes massives dans le processus sans chercher à déterminer, d’une part, l’ampleur des fraudes et, d’autre part, identifier les fraudeurs et leur appliquer les sanctions prévues par le décret électoral. Il est inadmissible, révoltant voire répugnant que le CEP manipule une décision du BCEN en tentant de faire passer maladroitement tous les candidats impliqués dans le processus et ceux dont les noms figurent uniquement sur les bulletins de vote pour des fraudeurs en leur enlevant des votes et en publiant des résultats pour tous les candidats avant et après le BCEN. Peut-on logiquement considérer comme des fraudeurs ceux qui ont abandonné la course ? Cela est contraire au décret électoral qui prévoit d’enlever des votes uniquement aux fraudeurs dans l’analyse d’un procès-verbal. En agissant ainsi, le CEP se montre partisan et défend le candidat du pouvoir dénoncé comme le principal bénéficiaire des cas de fraudes. Dès lors, les membres du CEP cessent d’être des juges et se présentent comme des avocats du candidat du pouvoir.
Le G8 est convaincu que des élections honnêtes, libres, transparentes et démocratiques ne sauraient être tenues sous la présidence de Joseph Michel Martelly, sans des changements au sein du CEP, sans un changement de commandement au niveau de certaines directions départementales et de certaines unités de la PNH, sans la fin des représailles et de la répression policière contre des manifestants pacifiques.
Le G8 réprouve l’utilisation de cagoules par des policiers chargés de garantir la sécurité. L’instrumentalisation des forces de Police à des fins politiques ou comme escadrons de la mort est dangereuse et contraire au bon fonctionnement d’une société démocratique.
Le G8 prend acte de la volonté du CEP scélérat et du pouvoir Tèt-Kale de conduire le pays vers le chaos et de ne laisser que très peu de chance aux démocrates que de lutter pour la mise en place d’un pouvoir de transition chargé de :
– réformer l’Etat ;
– réaliser la conférence nationale ;
– faire adopter une nouvelle constitution ;
– organiser des élections générales crédibles et propres dans un délai lire la suite sur hpnhaiti.com