Haïti-R.D. : Le nombre de rapatriés baisse, mais le processus se poursuit. Plus de 18 mille personnes ont déjà traversé la frontière vers Haïti

De juin 2015 à date, 4 mille 822 rapatriements ont été opérés à partir de postes officiels et 10 mille 447 à partir de points non-officiels, indique la Direction de la protection civile (Dpc).

Quoique mise en garde par les organismes de défense de droits humains, la séparation des enfants de leurs parents (en République Dominicaine) est constatée depuis la mi-juin 2015.

P-au-P, 07 juil. 2015 [AlterPresse] — Le processus de rapatriement des migrants et travailleurs haïtiens par la République Dominicaine continue, avec une certaine baisse observée sur les points officiels, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.

Une grande vague de personnes, la plupart des migrants haïtiens, a commencé à traverser la frontière après la fin, le mercredi 17 juin 2015, du Plan national dominicain de régularisation des étrangers (Pnre).

« Les gens continuent à rentrer, mais le nombre de personnes par jour a baissé sur les points officiels », explique à AlterPresse le titulaire du ministère de la communication, Rotchild François Jr.

Plus de 18 mille personnes sont déjà rentrées en Haïti depuis la fin du Pnre dominicain, suivant les chiffres officiels.

Le souhait des autorités haïtiennes, pour l’instant, est de négocier, avec les autorités dominicaines, l’utilisation de deux points officiels, Malpasse/Malpaso (Ouest) et Ouanaminthe/Dajabon (Nord-Est) pour le processus de rapatriement des migrants haïtiens sans papiers.

Or, 4 mille 822 rapatriements ont été opérés, de juin 2015 à date, à partir de postes officiels et 10 mille 447 à partir de points non-officiels, selon la Direction de la protection civile (Dpc).

Arrivent, également, sur le territoire haïtien, plusieurs Dominicaines et Dominicains expulsés, car ils ne sont plus reconnus par leur propre pays suivant l’arrêt 168-13 de la République Dominicaine, adopté le 23 septembre 2013.

Des Haïtiens sont aussi contraints, de force, à laisser le pays voisin par des citoyens ou des soldats dominicains.

Le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr) rapporte des cas de rapatriement, en Haïti, d’enfants nés sur le sol dominicain, qui sont expulsés.

La séparation des enfants de leurs parents, mise en garde par les organismes de défense de droits humains, est constatée depuis la mi-juin 2015.

Le dernier cas, recensé le jeudi 2 juillet 2015, est celui de Nancy Dorméus, âgée de 29 ans et qui a laissé son pays quand elle avait 13 ans.

Elle est rentrée avec deux enfants, tous deux nés d’un père dominicain.

Ces enfants ne parlent pas le Créole.

Quoique née en Haïti, leur mère a perdu presque toute son habilité à s’exprimer parfaitement dans sa langue maternelle, raconte le responsable de communication du Garr, Josué Michel.

Le président haïtien, Joseph Michel Martelly, a dénoncé, le vendredi 3 juillet 2015, le comportement des dirigeants dominicains, qui semblent n’avoir pas tenu promesse, quant à une déportation respectueuse des lire la suite sur alterpresse.org

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