Haïti – Culture: « Danser les ombres » Laurent Gaudé vibre pour Haïti

« Danser les ombres », de Laurent Gaudé, éd. Actes Sud, 256 pages, 19,80 euros. © Julien Weber

Source Paris Match | parismatch.com

Son nouveau roman nous entraîne à Port-au-Prince, à l’heure où le séisme fait chavirer des destins.

Janvier 2010. Un tremblement de terre ravageHaïti. Bilan : 300 000 morts, des villes rasées et plus de 1 million de sans-abri. Le monde se mobilise, les secours affluent. Même Baby Doc et le père Aristide semblent tellement secoués qu’ils reviennent… « A l’époque, ça m’avait scotché, se souvient Laurent Gaudé. Je m’étais demandé pourquoi cette tragédie attirait ces vieux dictateurs en exil à l’étranger. C’est comme si toutes les strates du passé avaient été aimantées à cause du séisme. Il ne manquait plus que le retour de Toussaint Louverture ! » Lui qui, dans ses romans comme au théâtre, traque ces moments où la vie des hommes bascule, parvient une fois encore avec « Danser les ombres » à donner chair et âme à ses personnages, à nous émouvoir sur leur sort, là où le journaliste doit se contenter du rôle de témoin neutre. « L’empathie, c’est la grande arme de la littérature ! Elle rappelle que chacun de nous a en lui toute la gamme des sentiments : la haine, l’amour, la honte, la tristesse… »

GAUDÉ NOUS CONVIE DANS LE MAELSTRÖM DE PORT-AU-PRINCE, CITÉ VIOLENTE ET CHALEUREUSE

A travers le destin de la jeune Lucine, du médecin des bidonvilles Saul ou de Matrak, l’ancien tonton macoute qui tente de se faire oublier, Gaudé nous convie dans le maelström de Port-au-Prince, cité violente et chaleureuse où la pauvreté sordide côtoie un extraordinaire appétit de vivre.

« Là-bas, on passe à travers des sentiments totalement contradictoires, on est bouleversé par la grande misère des gens, leur dénuement, et en même temps frappé par leur dignité, leur beauté. » Son récit sensuel et tragique laisse même ­planer lire la suite sur parismatch.com

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