Développement des investissements directs étrangers dans le secteur touristique dominicain: Quels sont les défis en Haïti ?
Le Centre d’Exportation et d’Investissement de la République Dominicaine (CEI-RD) a souligné dans un dernier rapport qu’au cours des 20 dernières années, l’industrie touristique dominicaine a reçu environ 3,8 milliards de dollars de capitaux étrangers, alors que le pays a capté globalement plus de 26 milliards de dollars en IDE (investissement direct étranger) au cours de ces deux dernières décennies.
Il faut dire que seulement en 2013, environ 4,6 millions de touristes étrangers ont visité la République dominicaine et sont arrivés dans ses huit (8) aéroports internationaux, soit 2 aéroport à Santo Domingo, 1 à Santiago, 1 à barahona, 1 à Romana, 1 à Puerto Plata, 1 à Sanchez et 1 à Punta Cana.
En fait, sur les 26 milliards de dollars d’investissements étrangers captés par la RD durant ces deux dernières décennies, 5 milliards ont été investis dans le commerce et le secteur industriel et 4 milliards de dollars dans le secteur minier. Un secteur qu’on n’arrive toujours pas à exploiter ici, faute de cohérence dans les politiques, fautes de vrais projets, faute de transparence où peut être faute de compromis entre les pouvoirs et les secteurs concernés de ce pays.
En 2013 les investissements étrangers directs dans l’industrie touristique dominicaine étaient de 256,5 millions de dollars, ce qui représente 12,3% du total des 2 milliards de dollars d’investissements reçus dans les différents secteurs.
Il faut dire que la nouvelle loi 195-13 qui a amendé la loi 158-01 fournit des incitations intéressantes aux investisseurs nationaux et internationaux qui cherchent à investir dans des projets touristiques à travers la RD qui continue de s’afficher comme la deuxième plus grande économie de la Caraïbe derrière Cuba.
Ici en Haïti, le gouvernement, à travers le Ministère du Tourisme, développe de plus en plus des mécanismes pour faciliter et inciter les projets d’investissements touristiques, notamment en termes d’exonération fiscale. Cela commence donc a donner certains résultats, mais notre plus grand problème c’est que les autres secteurs et les facteurs qui doivent booster le tourisme n’avancent pas au même rythme, donc cela peut diminuer considérablement les impacts positifs que pourraient avoir les bonnes politiques et mesures en termes d’attraction de projets touristiques et également du nombre d’arrivées touristiques dans le pays. Parmi ces éléments nous voulons parler de stabilité politique, d’accès et du cout de l’énergie, de vulnérabilité sanitaire, notamment avec le phénomène chikungunya qui pourrait avoir de grave conséquences sur l’évolution du nombre de touristes a la fin de l’année, sans oublier les déficits infrastructurels de toutes sortes.
En tout état de cause, un investisseur peut ne pas vouloir prendre le risque de venir investir aveuglement des centaine de millions de dollars s’il n’a pas la garantie que les élections peuvent être organisées à la date prévue, sans scandales, sans casse, sans dérapage ou sans des crises post-électorales accouchant des instabilités politiques.
Il y a vraiment beaucoup a faire ces temps-ci pour maintenir les petits progrès enregistres dans le tourisme depuis 2013 et aller de l’avant, sinon seul sa contribution restera marginale et les retombées ne pourront pas avoir un impact substantiel sur la croissance et le développement économique du pays.
Chiffre pour aujourd’hui: 420,000
Haïti a reçu 420,000 touristes en 2013, soit une croissance de 20% par rapport au chiffre de 2012, selon les chiffres du Ministère du Tourisme et du CTO (Caribbean Tourism Organization).
Etzer EMILE, M.B.A
Radio Vision 2000
Je remercie M. Etzer Emile pour cet artlcle. Je trouve le nombre de touristes très bas . Il nous faudra atteindre le chiffre d’un million dans 10 ans. Cela demande à ce qu’on fasse une planification stratégique incluant tous les secteurs : Tourisme, Agriculture, Transport, communication, etc.. Il faudra aussi une sorte d’éthique et ub fair play politique o pour y arriver. Finalement , il nous faudra une nouvelle vision , avec une autre élite politique. Ceux qui font de la politique en Haiti aujourd’hui pour la grande majorité devraient être derriere les bareaux pour corruption, traffique d’influence, violation de la constitution, pour Favoritisme,etc…Pour arriver à la nouvelle Haiti , il va falloir assénir le pays de ces dirigeants corrompus et verreux,,,,