La situation de chômage dans le monde. Où sont les données haïtiennes ?

Image: maviemonargent.info

Le Département du Travail des Etats-Unis a publié le vendredi de la semaine écoulé le dernier rapport sur l’emploi. Selon ce rapport, le nombre de chômeurs aux Etats-Unis est descendu à 10,3 millions en décembre, contre 10,8 millions en novembre. Le taux de chômage y est de 6,7 %, reculant ainsi de 0,3 point et atteignant son plus bas niveau depuis octobre 2008.

Ce recul est partiellement expliqué par une baisse de la population active, qui a perdu 347 000 personnes en un mois, ce qui ramène le taux de participation de la population à l’emploi à 62,8 %.

La population active se définit donc comme l’ensemble des personnes en âge de travailler qui sont disponibles sur le marché du travail, qu’elles aient un emploi (population active occupée) ou qu’elles soient au chômage (population active inoccupée) à l’exclusion de celles ne cherchant pas d’emploi, ou personnes en incapacité de travailler. Pour la plupart des pays, l’âge est fixé entre 15 et 64 ans.

En Europe, le chômage est resté stable autour de 12,1 % de la population active, avec 4 000 demandeurs d’emploi supplémentaires par rapport à octobre, a annoncé mercredi 8 janvier l’office européen des statistiques Eurostat.

Les pays européens qui souffrent beaucoup plus de ce phénomène sont entre autres, l’Espagne avec un taux de chômage de 26,7 % et la Grèce 27,4 %. A l’autre extrémité du spectre, les taux les plus faibles ont été observés en Autriche (4,8 %), en Allemagne (5,2 %) et au Luxembourg (6,1 %).

Pour l’Amérique latine et les Caraïbes, selon le rapport préliminaire publié la semaine dernière par la Commission Economique des Nations Unies pour par l’Amérique latine et les Caraïbes, (CEPALC), en 2013, la région a enregistré une légère baisse du taux de chômage qui est passé de 6,4% en 2012 à 6,3% en 2013, mais, contrairement à la performance de l’emploi dynamique de l’année précédente 2012, cette baisse de 2013 n’était pas provoquée par la création effective d’emplois, mais de préférence par le ralentissement de l’offre de travail, en d’autres termes, de la diminution du nombre de personnes qui ont demandé un emploi au cours de cette période.

La Colombie a enregistré le taux de chômage le plus élevé de la région Amérique Latine et Caraïbes, soit un taux de 10,6%, devenant ainsi le seul pays qui a atteint deux chiffres. (Attention, Haïti n’est pas pris en compte dans ce rapport faute de disponibilité de données, mais il n’est pas un secret qu’on serait loin devant la Colombie, en tête de liste dans ce classement sur le taux de chômage de la région). Ensuite, le Costa Rica avec le deuxième taux le plus élevé soit 8,3%, puis le Venezuela avec un taux de chômage de 7,8%, Argentine a atteint 7,1% et République dominicaine 7%. Honduras a atteint 5,9%, le Brésil 5,5%, tandis le Guatemala, l’Équateur et le Panama ont les taux de chômage les plus faible la région Amérique Latine et Caraïbes en dessous de 5%.

Comme nous venons de le dire plus haut, l’inexistence de données officielles sur le marché du travail en Haïti constitue un problème majeur et qui a trop dure. On est devenu une exception dans les rapports de la région, car on n’est généralement pas pris en compte dans les analyses et perspectives. Donc, comment on peut avoir une vraie politique de l’emploi si on ne dispose pas de données fiables, régulières et disponibles concernant l’emploi, le sous-emploi, le chômage, la dynamique du marché du travail etc.

En tout état de cause, toute décision pour qu’elle soit adaptée et efficace doit correspondre nécessairement aux réalités de la population. D’ou l’importance de disposer de statistiques clés. Il faut donc définitivement arrêter de penser qu’on peut faire de l’opérationnel sans faire d’abord de l’informationnel et le stratégique pour le développement de ce pays. L’IHSI, le Ministère des Affaires Sociales et du Travail, aussi bien que les universités doivent en cette nouvelle année arriver a développer ces bonnes pratiques en produisant et en rendant public des informations sur le marché du travail, aussi bien que les informations sur d’autres secteur de la vie nationale. Cette déficience en statistiques de base est des plus dommageable pour l’économie et le bien être des citoyens.

Chiffre pour aujourd’hui:   20%

Le pourcentage de la population haïtienne disposant d’un accès à l’électricité est de 20% contre 96,9% en République Dominicaine selon les sources de la Banque Mondiale.

 

Etzer Emile, Radio Vision 2000

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