11ème sommet annuel du G20 en Chine: quelles perspectives pour l’économie mondiale?

La ville de Hangzhou, en Chine, a été l’hôte cette année du 11ème sommet du G20, l’un des plus grands événements économiques annuels du monde réunissant les 20 économies les plus puissantes et émergentes de la planète.

Ce sommet de deux jours, pour lequel le gouvernement chinois a dépensé environ 1.5 milliards de dollars américains et qui a pris fin hier Lundi 5 Septembre, a été organisé sous le thème :  »construire une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et inclusive ».

A l’issu de ce sommet, les dirigeants des plus grandes économies développées et émergentes du monde ont discuté évidemment de la crise des refugiés dans le monde. Plus loin, ils se sont mis d’accords pour lutter contre l’évasion fiscale, contre le protectionnisme et pour une revitalisation du commerce mondial à travers des investissements internationaux.  »Nous avons décidé d’approfondir la coopération fiscale internationale et d’accroitre la lutte contre l’évasion fiscale » a déclaré le président chinois Xi Jinping qui est également président en exercice du G20.

En effet, les dirigeants du G20 ont chargé l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) de lui remettre, d’ici juin 2017, une liste noire des pays non coopératifs dans la lutte contre l’évasion fiscale/paradis fiscaux, c’est-a-dire, des pays qui n’ont pas assez progressé pour atteindre un niveau satisfaisant de mise en œuvre des normes internationales reconnues sur la transparence fiscale.  » Etre sur la liste noire aura un impact dévastateur sur l’économie des pays cités. Il s’agit d’une sanction extrêmement lourde avec un impact et immédiat sur les flux financiers qui vont dans ce pays en le tarissant », a assuré le directeur du centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE, Pascal de Saint-Amans qui était également présent au sommet.

D’un autre côté, le G20 s’est dit déterminé à combattre les attaques populistes contre la mondialisation en mettant davantage l’accent sur les bénéfices du commerce mondial pour la population, ce commerce dont la progression stagne sous les 3% annuels.

Lors de ce sommet du G20, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a profité d’apporter une réponse aux discours remettant en cause les accords commerciaux internationaux, notamment aux Etats-Unis, où le candidat républicain Donald Trump, mais aussi sa rivale démocrate Hillary Clinton, se sont dit opposés aux négociations en cours concernant le traité de libre-échange entre les USA et l’Union Européenne (le TTIP). Des positions que la France a récemment partagées également.

Et enfin, pour relancer une économie mondiale en berne, le G20 a appelé  les gouvernements à recourir davantage aux dépenses publiques, et pas uniquement aux assouplissements monétaires, tout en dopant l’innovation pour en faire un moteur de croissance.

Des perspectives pour l’économie mondiale que nous allons suivre de très prêt dans cette nouvelle dynamique politique mondiale très préoccupante.

 

Riphard Serent, MPA

Economiste

riphardserent@gmail.com 

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