Croissance des ventes sur Internet en République Dominicaine..Haiti n’est pas encore a ce stade

(Image: http://www.iconspack.com)

Les Consommateurs dominicains font le choix de plus en plus du e-shopping (commerce sur le reseau internet) au lieu du commerce traditionnel afin de se procurer de certains articles a des prix plus abordables, selon ce qu’a indiqué hier le quotidien dominicain Listin Diario.

En effet, la Chambre dominicaine du commerce électronique (Cadolec) estime que le volume des ventes sur Internet a enregistré une hausse de 25 % en 2013. Les ventes sur internet en RD sont donc estimées en 2013 à 4,5 milliards de peso (soit un peu plus de 107 millions de dollars américains), contre 3,6 milliards de peso pour l’année 2012 (soit 85,7 millions de dollar americain).

Rojas Pereyra, le président de cette chambre de commerce électronique en RD a indiqué que Le nombre de Dominicains qui achètent via le web est autour de 500 mille chaque année. Et selon lui, il s’agit d’un nombre qui augmente.

Selon une étude parallele publiée par la firme Asisa Research Groupe, à la mi- 2012, deux des quatre utilisateurs d’Internet en République dominicaine utilisent le web pour faire des achats au moins une fois tous les six mois. Il a également été établi que la tendance de croissance des achats sur Internet dans le monde entier est entre 10 et 15 % par an. Donc, l’augmentation des achats electroniques des dominicains est au dessus de la moyenne mondiale, selon toute analyse.

L’organisation nationale des entreprises commerciales (ONEC) en RD a estimé que la hausse dans les ventes électroniques a entrainé une baisse du commerce formel au cours de l’année écoulée. Les données de la Banque centrale dominicaine indiquent que, entre Janvier et Septembre, le commerce a connu une baisse cumulée de 3,2 %, ce qui contraste avec la croissance de 6,1% atteint au cours de la même période l’an dernier .

Dans son rapport des résultats préliminaires de l’économie dominicaine de Janvier a Septembre 2013, la Banque centrale Dominicaine affirme que ce comportement s’explique par la baisse de 7,0 % enregistrée par les importations commercialisables associée à une baisse du volume de la production manufacturière locale visant principalement à la demande étrangère.

Le président de l’ONEC, Ernesto Martinez, a indique que les achats via Internet représentent une concurrence déloyale pour les entreprises établies dans le pays, parce qu’ils sont exonérés d’impôt jusqu’à UD 200 $. Il Propose ainsi que la taxe sur ces transactions soit prise en compte dans les impôts qui entreront en vigueur cette année 2014.

Cependant la Chambre de commerce électronique en RD estime que les opérations effectuées via Internet (soit 5 %) sont minimes par rapport au volume total des ventes dans le pays.

A rappeler que le nombre d’utilisateurs d’internet en RD est de 45 habitants sur 100 contre 10.9 habitants sur 100 en Haïti (chiffre 2012 de la Banque Mondiale) alors que la moyenne mondiale en 2013 d’utilisateurs d’internet sur 100 habitants est de 40% (un taux qui a connu une hausse notamment avec l’intensification des plans Internet pour téléphone portables).

On ne dispose pas de données sur le commerce en ligne en Haïti, mais il est un fait certain que de plus en plus de consommateurs commencent a développer l’habitude de faire des achats en ligne notamment pour des appareils électroniques, des habits ou des livres. Nous ne sommes pas encore a un stade avancé, vu les contraintes en termes d’accès a l’internet (on vient de parler d’un taux de 10,9%), et aussi la faible culture pour les entreprises haïtiennes d’offrir les produits en ligne, plus, la non existence d’un cadre légal qui viendrait protéger les transactions électroniques via cartes de crédit ou de débit.

Le chiffre pour aujourd’hui : 81,7 %

En effet, 81,7 % des exportations de la République d’Haïti sont destinées aux États-Unis (chiffre 2012). Des exportations composées en grande partie de produits tels les vêtements (notamment en provenances de la sous-traitance), de la manufacture, huiles, cacao, mangues et café. La question revient maintenant à penser à diversifier notre offre de produit exportable notamment en priorisant des biens et services un peu plus technologiques pouvant rapporter encore plus à l’économie nationale. Egalement, Penser aussi à développer de nouveaux partenariats stratégiques pour atteindre d’autres marchés autres que les États-Unis.

Etzer Emile

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *