Haïti-Économie et genre : Les petits commerces, une arme à double tranchant pour les femmes

Elles sont plusieurs milliers d’Haïtiennes qui s’exercent dans de petites activités commerciales avec de maigres moyens.

Un exercice, autant bénéfique que néfaste pour ces femmes, d’après la responsable du programme de lutte contre la féminisation de la pauvreté au sein de la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa), Carole Pierre-Paul Jacob.

Dans une entrevue avec une équipe du groupe Médialternatif, qui coiffe l’agence d’information en ligne AlterPresse, Pierre-Paul Jacob ne cache pas son appréciation du fait que certainesHaïtiennes cherchent leur autonomie en entreprenant de très petites affaires, avec une faible bourse.

Ces dernières commencent généralement avec mille gourdes estimées à 25 dollars américains.

« Ce sont de petites économies, fragiles, mais j’aime le modèle, moyennant une bonne discipline de ces femmes », soutient Carole Pierre-Paul Jacob.

Dans la majeure partie des cas, ce sont des femmes qui laissent leurs maisons, très tôt le matin, avec un panier sur la tête, un sac ou une grosse valise qui contient quelques produits qu’elles vont liquider, en se promenant dans les rues.

C’est à partir de ces initiatives que celles-ci payent le loyer, répondent aux besoins de leurs enfants, notamment leur scolarisation.

Par leurs activités, ces femmes tamponnent le marché national violenté par le trouble économique qui inquiète actuellement certains pays voisins et bailleurs.

« Autant que la crise économique augmente, autant que les (ces) femmes jouent un rôle capital. Elles tiennent le commerce en milieu rural, comme en milieu urbain. Nous nous rendons compte que les femmes sont le pilier de l’économie nationale », poursuit cette responsable du programme de lutte contre la féminisation de la pauvreté à la Sofa.

Ces initiatives démontrent le désir des Haïtiennes de jouir de leur autonomie, quoique la route de l’épanouissement ne soit pas toujours facile, ni sans obstacles.

De temps à autre, comme dans la zone métropolitaine de la capitale Port-au-Prince, elles sont l’objet d’actes de rançonnement et d’autres types d’exactions de la part de bandits de grand chemin.

Sans avertissement, des agents municipaux les chassent à tout bout de champ de leur lieux de vente.

C’était leur réalité, au début de 2013, quand l’actuelle administration politique a voulu montrer une autre image d’Haïti en les chassant des rues, à l’occasion d’une réunion (lundi 18 et mardi 19 février 2013) de représentants caribéen, sous les auspices du marché commun des Caraïbes (Caricom).

D’autres facteurs jouent contre ces femmes, tels lire la suite sur alterpresse.org

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