L’Ecosoc appelle Haïti à compter sur ses propres capacités
« La Minustah n’est pas ici pour les vingt prochaines années. Il est clair qu’Haïti doit compter davantage sur ses propres capacités pour assumer ses responsabilités », déclare l’ambassadeur Gilles Rivard de la délégation du groupe consultatif spécial du Conseil économique et social des Nations Unies (Ecosoc), au terme d’une visite de quatre jours en Haïti.
En matière de protection civile, le gouvernement haïtien serait le premier répondeur en cas de catastrophes naturelles dans le pays, souligne le représentant de la mission permanente du Canada aux Nations Unies lors à une conférence de presse bilan le 31 mai à Port-au-Prince.
Selon lui, cette visite s’inscrivait dans le cadre d’une évaluation des efforts de développement mis en œuvre par le gouvernement actuel dans le pays pour l’année de 2013 par rapport à celle de 2012.
« Il s’agissait de prendre acte et de refléter nos vues dans le rapport de l’ecosoc et s’assurer qu’Haïti demeure dans l’agenda des Nations Unies et de la communauté internationale », explique l’ambassadeur.
L’ambassadeur croit que des changements importants sont enregistrés notamment dans la construction routière et des investissements dans les services publics.
« Haïti est un pays qui pourrait avoir une grande fierté sur la façon dont les débris ont été gérés », estime-t-il.
Il note également que le nombre de personnes déplacées a été réduit de 80 pour cent. Il prend en exemple la relocalisation de sinistrés du Champs de Mars (centre ville de la capitale) et de la place Boyer (Pétionville, est de Port-au-Prince).
L’évaluation est plutôt négative au niveau de l’Etat de droit. Il y a beaucoup de choses à faire pour améliorer la justice haïtienne concernant, notamment, la détention préventive prolongée, déplore t-il.
Plusieurs secteurs sociaux avaient déjà exprimé leur manque de confiance dans l’appareil judiciaire haïtien qui, selon eux, s’effrite au jour le jour.
Par ailleurs, l’ambassadeur réaffirme l’appui de la communauté internationale aux efforts du gouvernement haïtien dans une perspective de création d’emplois, de la reconstruction et la réalisation des élections.
L’Ecosoc dit souhaiter l’organisation en 2013 des élections législatives partielles, municipales et locales, qui constituent un élément important pour projeter l’image de la stabilité d’Haïti en vue de permettre des investissements et la création d’emplois.
Des doutes persistent de tous bords quant à la volonté réelle du gouvernement d’organiser des élections dans le pays avant la fin de l’année en cours.
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