Haïti – 1er mai : Marche pacifique en faveur d’une réforme du code du travail et du respect des normes du travail (Vidéo)
Quelques centaines de travailleurs de différentes catégories ont défilé à Port-au-Prince ce 1 er mai à l’appel d’une dizaine d’organisations syndicales, à l’occasion de la journée internationale des travailleurs (fête du travail et de l’agriculture en Haiti), a constaté AlterPresse.
Les syndicats réclament, entre autres, la réforme du code du travail haïtien, le respect des normes du travail et l’application effective du salaire minimum journalier de 300 gourdes dans les usines de sous-traitance.
« Les syndicalistes exigent un nouveau code du travail qui charrie les revendications de toutes les travailleuses et tous les travailleurs de ce pays agricole », a-t-on lu sur une banderole installée sur un véhicule accompagnant la marche.
Ils demandent également aux autorités de « prendre de bonnes dispositions pour encadrer les agriculteurs » et favoriser la création d’empois décents pour que les gens puissent travailler dans la dignité.
Rassemblés aux abords des locaux de la Société nationale des parcs industriels (Sonapi) les manifestants se sont rendus devant le Ministère de l’Agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (Marndr).
Au niveau de Drouillard, des agents du Corps d’intervention et de Maintien de l’Ordre (Cimo) ont bloqué la marche, alors que le chef de l’Etat, Michel Martelly ainsi que quelques officiels se trouvaient au Marndr pour l’ouverture d’une foire gastronomique.
Pendant une vingtaine de minutes, la marche a été stoppée, jusqu’à ce que les officiels aient laissé les lieux.
Au passage du cortège présidentiel des slogans hostiles ont été lancés par les manifestants.
Parvenus à destination, des syndicalistes ont, dans leur déclaration de clôture, exprimé la frustration des travailleurs, sauvagement exploités et violentés, selon eux, dans les parcs industriels.
Parmi les organisations qui ont pris part au mouvement, figurent le Syndicat des ouvriers du secteur textile et de l’habillement (sigle créole Sota), le Centre national des ouvrières et ouvriershaïtiens (Cnoh), Lutte ouvrière (Batay Ouvriye – Bo), la Confédération des forces ouvrièreshaïtiennes (Cfoh), la Centrale autonome des travailleurs haïtiens (Cath), le Groupe d’initiative des enseignants en lutte (Giel), la centrale générale des travailleurs haïtiens (Cgth) et le Mouvement syndical haïtien (Msh).
La marche a reçu l’appui Confédération syndicale internationale (Csi) et de la Confédération syndicale des travailleuses et travailleurs des Amériques (Csa), dont des représentants ont accompagné les manifestants haitiens. (alterpresse.org)