Faute de carburant, l’eau de la DINEPA risque de manquer dans plusieurs communes du pays

La pénurie de carburant à laquelle fait face le pays depuis plusieurs semaines continue d’avoir des répercussions de plus en plus graves. Après les cris d’alarmes lancés par les centres hospitaliers, la réduction des heures d’ouverture des entreprises privées et banques commerciales, c’est au tour d’une institution de service publique, la DINEPA, de mettre en garde contre un possible dysfonctionnement.

« Nous avons besoin de près de 18 000 gallons de diesel pour faire fonctionner nos installations au niveau de la zone métropolitaine pendant 10 jours ou deux semaines », a indiqué Guito Edouard. Or, depuis quelques jours, en dépit de ses diligences et même des contacts avec les autorités nationales, l’institution n’a pas pu faire le plein de carburant.

Pourtant, précise M. Edouard, l’argent n’est pas le problème. Grâce à la contribution de certains bailleurs tels que la Banque  interaméricaine de développement (BID), ou l’UNICEF, les fonds pour l’achat d’essence sont disponibles. Cependant, aucun des fournisseurs de produits pétroliers ne peut alimenter la DINEPA.

La DINEPA dispose de près de vingt stations de pompage au niveau de la zone métropolitaine. Le fonctionnement de ces dernières dépend de groupes électrogènes. Sans carburant pour actionner les pompes, les populations des communes de Delmas, Tabarre et Cité Soleil risquent de ne plus pouvoir être desservies en eau potable. « Le service risque d’être paralysé pour ces trois zones si on ne trouve pas les moyens d’acheter du carburant pour faire actionner les pompes », avertit le responsable de la DINEPA, qui espère qu’une solution puisse être trouvée cette semaine.

Un tableau qui n’est pas différent pour d’autres régions du pays, telle que Ouanaminthe, dans le Nord-Est, qui fonctionne à 100% grâce à l’énergie produite par des groupes électrogènes. Même si cette ville est située à la frontière de la République dominicaine, s’approvionner en terre voisine ne semble même pas être une option. Sans oublier les différents obstacles, le coût du carburant est nettement plus chère là-bas.

Depuis près d’un mois, le problème d’approvisionnement en carburant s’est aggravé. En dépit des promesses des plus hautes autorités, les terminaux restent chasse gardée de differents groupes armés. Les transporteurs de produits pétroliers ne peuvent même plus s’y adventurer. D’ailleurs, en cette première semaine du mois de novembre, plusieurs chauffeurs ont été kidnappés et une dizaine de camions-citernes ont été détournés par des gangs à Martissant.

 

 

Source: Le nouveliste

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