Les Cayes au bord d’une crise humanitaire

Après environ un mois de vives tentions, le département du Sud est au bord d’une crise humanitaire. La ville des Cayes, le principal centre commercial du département, connaît des mouvements de tension quotidiennement, depuis la fin du mois d’août.

Les activités commerciales sont quasiment paralysées, les transports en commun reliant la métropole avec les autres communes sont affectés à cause de la rareté du carburant et des barricades dressées partout. Cette situation a des conséquences sur les prix des produits de première nécessité. Les prix du riz, du sucre, de l’huile, de la farine, entre autres,  augmentent de plus de 50% sur le marché. Le pain et l’eau potable deviennent des produits rares. Dans les kiosques, les boulangers, les files d’attente sont longues. La population est aux abois.

Les centres hospitaliers ont des difficultés à offrir des soins à la population. Cela est dû à la pénurie de carburant, au manque d’intrants, à l’absence du personnel de santé, etc. L’hôpital Brenda Strafford des Cayes, un hôpital de référence pour le pays, qui s’occupe des maladies des yeux, du nez, de la gorge et de l’oreille, annonce la suspension temporaire de ses services à cause de la crise. En début de semaine, le directeur de l’hôpital OFATMA des Cayes, docteur Minssoroux Jean Saintilus, a sollicité l’aide des bons samaritains pour aider l’hôpital à faire face à la situation.

De leur côté, les commerçants dénoncent les actes de pillage dont certains d’entre eux sont victimes de la part d’individus qui se font passer pour des manifestants. Ils invitent le pouvoir à écouter la voix de la raison pour éviter le pire au pays. De plus, les actes de cambriolage se multiplient au centre-ville des Cayes contre des maisons privées et des institutions publiques.

Entre-temps, la police et des civils armés sont en guerre quotidiennement. On a déjà enregistré des victimes dans les deux camps.  Une bonne partie de la population reste prisonnière chez elle.

 

Source: Le Nouveliste

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