Bagarre à Saint-Marc : trois blessés par balle et un policier brûlé vif
Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 juillet dans le quartier de Portail-Guêpes à Saint-Marc, suite à une dispute impliquant une femme, suivant des sources concordantes, une bagarre a éclaté. Cet incident s’est soldé par la mort d’un policier et a fait au passage trois blessés par balle.
Situé à la sortie nord de la ville, Portail-Guêpes est un quartier populaire et populeux de Saint-Marc, là où se tient tous les week-ends, en dépit du coronavirus, une ambiance populaire dénommée «Atè plat». Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 juillet, un incident a fait trois blessés, Loni Janvier, Nana, ainsi connue et un chauffeur de taxi-moto dénommé Johnny Michaud, et un mort, l’agent de police tué, Richard Policarpe. La situation a dégénéré lorsque ce dernier, inconnu dans la zone et qui n’était pas en uniforme, a dégainé et s’est mis à tirer tout en essayant de quitter la zone.
Selon les témoignage recueillis, il a été poursuivi par une foule en furie. Intercepté un peu plus loin vers le centre-ville, il a été lapidé puis brûlé vif non loin de l’usine de l’EDH.
Le dimanche 5 juillet de très tôt, après le constat du juge de paix, la police, absente lors du déroulement de ce triste événement, a procédé à la levée du corps calciné pour aller l’ensevelir au cimetière de la ville sans savoir s’il s’agissait de l’un des leurs.
L’identité de la victime a été révélée par son ami, le journaliste Richard Dorcély, qui l’hébergeait chez lui. Âgé de 32 ans, Richard Policarpe faisait partie de la 30e promotion de la PNH. Récemment transféré à Saint-Marc, ce dernier était affecté au sous-commissariat situé à l’entrée sud de la ville, a fait savoir M. Dorcély. « Quand ma petite sœur m’a informé que Richard n’est pas rentré depuis samedi, j’ai appelé sa famille à Port-au-Prince. Je me suis rendu ensuite au commissariat de police pour signaler sa disparition », a-t-il déclaré le lundi 6 juillet. Il a souligné que, comme journaliste, il était au courant de l’événement malheureux du week-end écoulé. « Le point commun entre tous les témoignages , c’est que la victime, avant d’être brûlée, s’est écriée qu’il était de Martissant et qu’il était policier. J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait de Richard Policarpe », a-t-il indiqué.
Source: Hpn
