Pour un gouvernement avec ou sans Lapin

Outre des leaders politiques et des responsables d’organisations de la société civile, la sous-secrétaire adjointe du Bureau des affaires de l’hémisphère occidental, Julie Chung, en visite au pays, a aussi rencontré le chef de l’Etat et les présidents des deux branches du Parlement. A travers ces différentes rencontres, les Etats-Unis cherchent à résoudre la crise politique en favorisant la formation d’un gouvernement avec la participation de plus d’acteurs politiques possible.

« Lors de sa rencontre avec le président @moisejovenel, PDAS Chung a discuté de l’importance d’un dialogue sérieux pour faire progresser #Haïti, ainsi que de la nécessité d’un gouvernement efficace », selon des informations rendues publiques, mardi par l’ambassade américaine en Haïti sur son compte Twitter. «  Lors d’une réunion avec le président du Sénat @CarlMCantave et le président de la Chambre des députés @GaryBodeau, PDAS Chung a discuté de la nécessité de former un gouvernement transparent et responsable pour faire progresser #Haïti », ajoute un deuxième tweet.

Le président de la Chambre des députés a confié au Nouvelliste que par rapport à la conjoncture politique, « …il faut au pays un gouvernement avec des ministres compétents, issus des secteurs. Aujourd’hui la transparence et la reddition de comptes sont parmi les plus grands problèmes du pays. C’est pourquoi le président Cantave et moi nous avions parlé d’un gouvernement de transparence », a fait savoir le député Gary Bodeau, faisant référence à la rencontre avec Julie Chung.

Deux hypothèses avaient été évoquées lors de cette rencontre tenue mardi à l’ambassade des Etats-Unis entre la sous-secrétaire adjointe du Bureau des affaires de l’hémisphère occidental, l’ambassadrice américaine en Haïti et les présidents des deux branches du Parlement. « D’abord, la formation d’un gouvernement avec Jean-Michel Lapin comme Premier ministre et de nouveaux ministres. Ou la formation d’un nouveau gouvernement sans Jean-Michel Lapin avec un Premier ministre issu des secteurs de la vie nationale ou de l’opposition au cas où l’opposition voudrait négocier dans l’intérêt national », a rapporté au Nouvelliste le président de la Chambre des députés.

Gary Bodeau a souligné que la séance en Assemblée nationale mercredi qui consacre le retour de la Chambre des députés s’inscrit dans le cadre des démarches devant permettre au Parlement de ratifier la politique générale d’un gouvernement. « Dès à présent, on peut entamer des discussions avec les présidents des deux branches du Parlement et les blocs politiques pour choisir soit un Premier ministre avec de nouveaux ministres soit maintenir Jean-Michel Lapin avec de nouveaux ministres. Cela dépendra des discussions politiques… », a expliqué le parlementaire.

« Nous avons aussi parlé de la nécessité d’un dialogue qui doit déboucher sur un accord politique devant permettre à la formation d’un Conseil électoral, question de combler les vides institutionnels à venir avec la fin du mandat de sénateurs et de la Chambre des députés », a-t-il a jouté.

Le parlementaire a souligné que dans le contexte politique difficile, l’officielle américaine a aussi rencontré un ensemble de secteurs dans la société en vue d’avoir leur point de vue.

La voix autorisée de la circonscription de Delmas a rapporté au journal que lui et le président du Sénat avaient souligné à madame Chung trois problèmes majeurs pour lesquels Haïti a besoin du support de ses partenaires. Il s’agit des questions liées à l’insécurité, à la lutte contre la corruption et à l’appui budgétaire, a-t-il dit.

Julie Chung s’est entretenue, lundi, avec les sénateurs Patrice Dumont et Joseph Lambert, Wilson Jeudy et Rosemila Petit-Frère, respectivement maires de Delmas et de l’Arcahaie, et des hommes politiques Eric Jean-Baptiste, secrétaire général du RDNP, et Yvon Feuillé, membre de Fanmi Lavalas.

Robenson Geffrard

Le Nouvelliste

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