CEDEL Haïti recommande l’entreprenariat touristique et agricole pour le développement économique du Grand Sud
Écrit par Riphard Serent, MPA /Economiste / riphardserent@gmail.com | Radio Vision 2000
‘‘Entreprenariat touristique et agricole : levier de développement économique du Grand Sud », tel est le thème sur lequel le Centre d’Entrepreneurship et de Leadership en Haïti (CEDEL Haïti) a organisé et clôturé ce weekend dernier son 6e forum annuel dans le Sud, plus précisément aux Cayes, dans un contexte très particulier marqué par le passage de l’ouragan Mathew qui avait remis l’économie du Grand Sud à plat et accéléré la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans cette zone.
L’équipe de CEDEL Haïti, dirigée par l’entrepreneur Rock André, avait bien compris la nécessité de mettre le projecteur sur le Grand Sud à travers ce rendez-vous annuel en vue d’aider à relancer véritablement l’économie de cette région et améliorer les conditions de vie de la population à travers une autre formule axée sur l’initiative d’entreprise, tant dans le secteur touristique que dans le secteur agricole, deux secteurs clés qui représentent une part importante dans les activités économiques du Grand Sud.
Il faut dire que plus de 100 participants, incluant notamment des universitaires et des entrepreneurs ont pris part à ce 6e forum annuel du CEDEL Haïti dans le Sud, ce forum qui a permis d’exposer aux décideurs politiques et aux potentiels investisseurs les opportunités et les faiblesses économiques du Grand Sud.
»L’entreprenariat est un moyen sûr et efficace pour aider les zones touchées par l’ouragan dévastateur à se relancer économiquement », a déclaré le PDG de CEDEL Haïti, Rock André, au journal Le Nouvelliste.
L’initiative de réaliser un tel forum dans le Grand Sud est des plus encourageantes. Cependant si on veut faire vraiment de l’entreprenariat touristique et agricole le levier du développement économique du Grand Sud, ceci doit et surtout passer par une certaine démocratisation du crédit dans l’économie, surtout dans les secteurs productifs, et entre autres, par une promotion du crowdfunding ou le financement participatif, car pour matérialiser toute initiative d’entreprise ou de création d’une entreprise il faut avoir du capital qui ne doit pas nécessairement venir d’une banque commerciale.
Si l’on veut croire que la création de richesse en Haïti pour l’amélioration des conditions de vie doit passer par la création d’entreprises, il nous reste beaucoup à faire, notamment en termes de cadre légal, pour rendre le système financier plus compétitif et permettre à d’autres opérateurs financiers non-bancaires d’émerger sur le marché dans une perspective d’améliorer l’accès au financement des start-up, comme le font beaucoup de pays en développement.