Haïti : Léger ralentissement des activités en raison d’une grève de transporteurs publics

Les activités ont été légèrement paralysées lundi dans plusieurs régions du pays suite à un mot d’ordre de grève lancé par des syndicats du transport public.

Par ce mouvement, les grévistes voulaient protester contre la décision des autorités gouvernementales de revoir à la hausse les prix des produits pétroliers sur le marché national. Cette grève de chauffeurs a  quelque peu paralysé le fonctionnement des écoles, le commerce a pu fonctionner au ralenti.

A Miragoâne, les établissements scolaires ainsi que les maisons de commerce ont gardé leurs portes fermées. Dans cette ville, la situation était quelque peu volatile où des employés du programme ‘’Cash for Work’’ manifestaient pour exiger le paiement de deux mois de travail.

Les protestataires ont obstrué la circulation à hauteur de Chalon et lancé des pierres en direction des véhicules qui se sont aventurés sur la route nationale numéro 2.

La situation était différente aux Cayes dans le département du Sud. Dans cette ville, les marchés publics et les écoles ont fonctionné normalement.

La grève des chauffeurs n’a pas affecté les activités dans les villes du Cap-Haïtien et de Port-de-Paix. Les activités ont fonctionné comme à l’accoutumée, selon des correspondants de presse.

Le mot d’ordre de grève lancé par les syndicats de transporteurs fait suite à la décision du gouvernement de ne pas continuer à subventionner les produits pétroliers.   Mais cet appel à la grève n’est pas partagé par la totalité des syndicalistes.

L’Etat a fait un déficit de 2,6 milliards de gourdes pour avoir subventionné pendant une année les produits pétroliers, selon des informations fournies la semaine dernière par le ministère de l’Economie et des Finances.

Le gallon de la gazoline 95 est aujourd’hui débité à 200 gourdes et la gazoline 91 est passée à 195 gourdes. Le gasoil doit être débité à 162 gourdes et le kérosène à 161 gourdes.

Cette décision risque d’aggraver la situation de la population qui vit déjà dans des conditions précaires, de l’avis du sociologue Antoine Augustin et de Berthony Bellegarde de l’Initiative Citoyenne.

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