La santé et l’emploi comme ingrédients essentiels au bien-être

Être en bonne santé et occuper un emploi de qualité sont deux des éléments les plus importants qui sont associés au bien-être subjectif, d’après les dernières données de l’Indicateur du vivre mieux de l’OCDE.

La satisfaction à l’égard de l’existence est en général la plus élevée au Danemark, en Norvège et dans d’autres pays nordiques, mais aussi en Suisse, en Nouvelle-Zélande, au Canada et en Australie, c’est-à-dire dans les pays qui obtiennent des résultats élevés en termes de taux d’emploi, de qualité des emplois et de santé. Dans les pays où la satisfaction à l’égard de l’existence est la plus faible, les niveaux d’emploi et, bien souvent, l’espérance de vie se situent en-dessous de la moyenne de l’OCDE.

D’après l’Indicateur du vivre mieux, le fait d’entretenir des liens sociaux et amicaux solides, de bénéficier d’un bon équilibre vie professionnelle-vie privée et de se sentir en sécurité sont des éléments qui sont également associés à une grande satisfaction dans la vie. À nouveau, les pays nordiques obtiennent des résultats élevés dans ces domaines, mais aussi l’Espagne où, d’après les données de l’Indicateur du vivre mieux, 96 % des personnes indiquent avoir quelqu’un sur qui compter en cas de problème, ce qui est l’un des pourcentages les plus élevés de l’OCDE.

Dans les 38 pays étudiés, l’Indicateur du vivre mieux ne montre qu’un léger écart entre hommes et femmes en ce qui concerne la satisfaction à l’égard de la vie. Cependant, les diplômés du supérieur dans les pays de l’OCDE ont tendance à être davantage satisfaits dans la vie que les personnes qui ont arrêté leurs études à la fin du primaire.

A rappeler que l’Indicateur du vivre mieux porte sur 38 pays et mesure le bien-être au regard de 11 dimensions : le logement, le revenu, l’emploi, les liens sociaux, l’éducation, l’environnement, l’engagement civique, la santé, la satisfaction à l’égard de l’existence, la sécurité et l’équilibre vie professionnelle-vie privée.

L’Indicateur du vivre mieux montre que le sentiment d’insécurité est fort aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Parmi les pays qui obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne en ce qui concerne l’équilibre vie professionnelle-vie privée se trouvent des pays aux résultats économiques contrastés, comme la Russie, la Hongrie, l’Italie et l’Irlande. Par ailleurs, l’Estonie, la Pologne, la Corée, le Japon et l’Allemagne font partie du groupe de pays qui enregistrent globalement les meilleurs niveaux d’éducation et de compétences. Vivre dans un logement décent influe fortement sur le bien-être. L’Indicateur du vivre mieux indique à cet égard que de bonnes conditions de logement sont en général associées à de bons résultats économiques. Les Américains et les Canadiens bénéficient des meilleures conditions de logement.

En Amérique latine, l’éducation est en général citée comme l’élément le plus important parmi les 11 dimensions du bien-être. En Amérique du Nord, la satisfaction à l’égard de l’existence et l’équilibre vie professionnelle-vie privée sont les premières priorités, tandis qu’en Europe les principales préoccupations sont la santé, les liens sociaux et l’environnement.

Au regard des réalités que nous vivons en Haïti avec des faibles accès aux soins de sante, avec un taux de chômage élevé, des conditions de logements difficiles pour la majorité, sans parler des risques environnementaux, on risquerait de se retrouver à la dernière section de ce classement de cet indicateur de vivre mieux si notre pays était pris en compte. Bref, des conditions de vie des plus précaires, des plus vulnérables qui confirment notre statut de pays de zombi au-delà des élections.

 

Etzer S. Emile, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

Source: OCDE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *