Haïti/Reconstruction : Pamela Cox souhaite une action rapide et efficace
La vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Amérique latine et Caraïbes, Pamela Cox, a affirmé mardi que les efforts de reconstruction et de développement entrepris en Haïti sont essentiels pour assurer l’indépendance et la prospérité du pays et lui permettre d’offrir des opportunités à l’ensemble de ses citoyens.
Dans un discours prononcé, à Miami, devant les participants de la Conférence des Amériques 2010, Mme Cox a mis l’accent sur le contraste entre les progrès réalisés par les principales économies des Amériques et les difficultés rencontrées par les pays les plus pauvres de la région.
Principale responsable des questions relatives à l’Amérique et les Caraïbes au sein de la Banque mondiale, Pamela Cox affirme que les dernières prévisions laissent à penser que la croissance régionale dépassera 5 % en 2010.
« C’est le signe que l’Amérique latine se replace rapidement sur la voie d’une croissance robuste qui était la sienne avant la crise », a-t-elle dit.
Toutefois, la haute fonctionnaire de la Banque mondiale précise que les progrès de la région ne seront pas complets sans la reconstruction et le développement d’Haïti.
A court terme, selon Mme Cox, les autorités haïtiennes doivent avoir pour priorités de résoudre les problèmes de logement, déblayer les décombres, rouvrir un plus grand nombre d’écoles durant l’année scolaire en cours ; attirer les investissements privés, notamment dans le secteur du vêtement ; et améliorer de façon durable les systèmes budgétaires et financiers.
La création d’emplois sera la pierre angulaire de la reprise haïtienne, selon Pamela Cox qui informe qu’avec le soutien de la Banque mondiale des progrès ont été accomplis en Haïti.
Mme Cox cite, à titre d’exemples, la mise de fonds à la disposition du gouvernement pour l’aider à payer les salaires des fonctionnaires ainsi que l’évaluation de plus de 200 000 bâtiments touchés par le séisme du 12 janvier.
Quelque 90 000 m³ de débris ont également été dégagés des principaux canaux de drainage de Port-au-Prince afin de réduire les risques d’inondations dans les camps de fortune de la capitale, selon la responsable de la Banque mondiale.
Pamela Cox a salué la solidarité manifestée par les pays latino-américains à l’égard du peuple haïtien.
« L’Amérique latine a fait montre aussi d’un réel engagement en faveur de la cause haïtienne. Le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay ont contribué de manière cruciale au maintien de la paix et de la sécurité dans les pays », a-t-elle déclaré.
« UNASUR a récemment fourni 100 millions de dollars, et plusieurs pays ont apporté une aide au plan bilatéral ou par le biais du Fonds pour la reconstruction d’Haïti », a poursuivi Mme Cox, affirmant qu’après la tragédie du 12 janvier tout le monde souhaitait que les choses avancent très vite.
« Toutefois, l’ampleur du désastre est telle que la reconstruction d’Haïti prendra plus que quelques mois. Nous devons nous assurer aussi que les financements mis en œuvre donnent des résultats », a-t-elle précisé tout en réaffirmant le soutien de la Banque mondiale aux autorités haïtiennes. [rv2000]