Haïti – Rép. Dominicaine : Des pourparlers se poursuivront le 27 mars prochain. Entre-temps les rapatriements de migrants haïtiens continuent dans des conditions irrégulières

P-au-P, 17 mars 2015 [AlterPresse] — Le vendredi 27 mars est la date retenue pour une rencontre binationale entre Haïti et la République Dominicaine, au terme des discussions entre le chancelier haïtien Duly Brutus et son homologue dominicain Andres Navarro le vendredi 13 mars écoulé à Jimani, ville domincaine limitrophe de la frontière haïtienne.

Les deux hommes se sont rencontrés pour la seconde fois en une semaine et ont abordé plusieurs thèmes liés aux relations entre les deux pays partageant l’ile d’Haïti.

Au terme de cette rencontre, le chancelier haïtien, Duly Brutus, a affirmé qu’il est souhaitable que les responsables politiques se rencontrent au plus vite pour approuver les décisions qui ont été prises par la commission mixte haitiano-dominicaine.

Les autorités dominicaines ont promis de contribuer au renforcement du programme d’identification des migrants haïtiens en terre voisine, en facilitant l’installation de nouveaux bureaux pour que le gouvernement haïtien puisse remettre les documents aux citoyens haïtiens.

Le chancelier dominicain a confirmé que l’ambassade et les consulats dominicains en Haïti rouvriront leurs portes cette semaine.

Les deux délégations se sont même entendues sur la nécessité de maintenir un climat de paix entre les deux peuples. Elles se sont engagées à lancer une campagne de promotion en Haïti et en République dominicaine de convivialité entre les deux peuples.

Et toujours des rapatriements dans des conditions alarmantes

Les rapatriements se poursuivent au niveau des points frontaliers dans des conditions de plus en plus alarmantes. Des mères sont parfois séparées de leurs enfants.

Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (Garr) continue de mettre en garde le gouvernement haïtien contre toute gestion complaisante des relations haïtiano-dominicaines sans prendre en compte les vrais problèmes, comme les violations des droits des migrants et migrantes haïtiens en République dominicaine, le non-respect du Protocole d’accord sur les mécanismes de rapatriements et l’absence d’accord bilatéral relatif à la gestion frontalière, qui sont une pomme de discorde entre les deux pays partageant l’île.

En conséquence, le Garr recommande « vivement » au gouvernement haïtien « d’exiger des autorités dominicaines une enquête non partisane pour identifier et punir les auteurs, co-auteurs et complices des crimes commis à l’encontre des migrants-es haïtiens vivant en territoire dominicain ; et d’exiger des autorités dominicaines la réalisation de campagnes de sensibilisation sur le respect des droits des migrants-es haïtiens ».

Ces dernières semaines, plusieurs assassinats de migrants haitiens en République dominicaine, notamment à Santiago, ou le corps d’un jeune homme a été retrouvé pendu sur une place publique. La police dominicaine a assuré que des enquêtes étaient en cours.

En outre, le Garr recommande lire la suite sur alterpresse.org

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