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Encore une fois, plusieurs milliers de personnes étaient dans les rues ce vendredi à Port-au-Prince, pour exiger la démission de l’équipe au pouvoir et la libération des prisonniers politiques. Empêchés par les forces de l’ordre d’arriver devant le palais national, les protestataires ont érigé des barricades de pneus enflammés au centre-ville, ce qui a crée une vive panique.
La manif de l’opposition pour demain à la capitale est maintenue selon le sénateur Jean Charles Moise. Les protestataire projettent de se rendre devant l’ambassade des Etats-Unis, à Tabarre. Parallèlement, une manifestation pro-gouvernementale s’est déroulée ce vendredi aux Gonaïves à l’initiative du conseiller présidentiel, Youri Latortue. Plusieurs centaines de personnes y ont pris part. Aucun incident majeur n’a été enregistré, selon notre correspondant sur place.
Le chef de l’état, Michel Martelly qui a annoncé lundi la fin des consultations politiques doit faire une adresse à la nation dans les prochaines heures. Le numéro un haïtien devrait faire état des mesures envisagées pour éviter la crise politique qui menace le pays après le 2e lundi de janvier qui marquera la fin de la 49e législature.
Le directeur exécutif de la POHDH, Anthonal Mortimé déclare prendre très au sérieux les révélations du sénateur John Joël Joseph relatives au plan de l’exécutif visant à assassiner son collègue du RNDDH, Pierre Espérance. Mortimé rappelle que certains hauts placés du pouvoir avaient récemment qualifié Pierre Espérance de menace pour la souveraineté nationale et que le défenseur des droits humains avait reçu une enveloppe contenant une balle.
Le juge Jean Wilner Morin a ordonné l’annulation du mandat émis par le parquet de Port-au-Prince à l’encontre de l’avocat et homme politique André Michel. L’information est confirmée par maître Samuel Madistin, l’avocat du dirigeant du groupe 77 qui avait introduit un recours préventif en Habeas Corpus au tribunal des référés cette semaine.
Il n’y a pas lieu de s’alarmer en raison de la dépréciation de la gourde par rapport au dollar, a assuré ce matin, le gouverneur de la banque centrale, Charles Castel. Selon lui, le taux de change a augmenté de seulement deux pour cent de janvier à date, laissant entendre que la BRH dispose de moyens nécessaires pour faire face à la situation.