Premières retombées de la réunion de l’ALBA sur l’Ebola…quelle protection pour l’économie régionale et l’économie haïtienne?

L’impact du virus Ebola sur l’économie de la région et le bien-être des populations en général commence vraiment à inquiéter plusieurs organisations régionales.

C’est dans cette optique que l’ALBA a pris le leadership en lançant depuis hier une réunion extraordinaire à Cuba avec un seul point à l’ordre du jour soit le développement d’une réponse coordonnée à l’épidémie d’Ebola.

La réunion de l’Alliance Bolivarienne pour les Amériques s’est ouverte avec les mots du président cubain Raul Castro, qui a déclaré qu’: «Ebola exige des actions immédiates de la part de la communauté internationale. »

L’ALBA en lançant cette réponse se montre attachée à ses principes de base qui sont la solidarité, la coopération et la complémentarité entre les pays, l’engagement envers les peuples les plus vulnérables et la préservation de la vie sur cette planète

La délégation haïtienne composée notamment du président, de la première dame, du premier ministre et de la ministre de la santé publique a aussi pris part aux discussions visant à contrer une éventuelle apparition dans la région de l’épidémie qui a déjà fait plus de 4 mille 500 morts en Afrique de l’Ouest.

Une opportunité pour Haïti de discuter et de partager pour formuler une réponse plus efficace pour empêcher toute éventuelle rentrée de la maladie en Haïti et la gérer si elle arrive éventuellement.

En effet, les pays présents ont signé une déclaration de 22 points selon le journal official cubain Granma, promettant une série d’efforts visant à répondre à l’épidémie en Afrique de l’Ouest et de l’empêcher de ravager les pays les plus vulnérables de l’Amérique latine et les Caraïbes, en particulier Haïti. »

Une déclaration qui compte également promouvoir la coopération avec d’autres pays de l’hémisphère afin de faire face et d’empêcher la rentrée du virus Ebola, et entreprendre des programmes communs qui pourraient contribuer à cette fin.

Parmi ces points de la déclaration, il faut noter la décision de convoquer en urgence une réunion technique de spécialistes de pays de l’ALBA, à La Havane, le 29 et 30 Octobre, pour échanger des expériences et des connaissances, ainsi que d’élaborer des stratégies de prévention et de contrôle de la menace de l’épidémie d’Ebola.

Un autre point exigé aux ministres de la Santé des pays de l’ALBA de rédiger un plan d’action à la lumière des propositions de la réunion technique de spécialistes et d’administrateurs, et son application immédiate, en coordination avec l’OPS / OMS. Ce plan doit être soumis à l’examen par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’ALBA, au plus tard le 5 Novembre 2014.

De même, les chefs d’états et de gouvernement ont convenu lors de cette réunion extraordinaire de l’ALBA de renforcer les mesures de surveillance dans les ports, les aéroports et les points d’entrée dans les différents pays du monde. Entre autre, ils entendent former une équipe d’experts médicaux pour traiter ce virus au moment ou on aurait des cas suspects et confirmés.

A rappeler que l’ALBA, l’Alliance Bolivarienne pour les Amériques a été fondée en 2004 par Cuba et le Venezuela comme un moyen de faciliter l’intégration économique régionale qui privilégie le bien-être des citoyens et de l’aide mutuelle. Ses principaux membres sont Venezuela, Cuba, Bolivie, Nicaragua, Equateur, Commonwealth de la Dominique, Antigua-et-Barbuda, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Sainte-Lucie, la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis et Haïti.

Ce sujet d’Ebola nous préoccupe énormément à cette rubrique vu que comme nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises que les incidences économiques peuvent être catastrophiques. Donc se préparer contre l’Ebola, c’est non seulement question de sécurité publique, mais également une mesure ayant une dimension économique, car la survie de nos entreprises, de notre secteur touristique, de nos import-export en dépend. Les autorités de ce pays doivent se préparer davantage, faire en sorte que les mesures du MSPP soient respectées au niveau des ports et aéroports, et déjà penser à préparer des équipes de travailleurs de la santé, et des équipements nécessaires dans la gestion des cas d’Ebola.

Il y a une campagne de sensibilisation massive à adopter dans les bidonvilles et a travers tout le pays.  Ce sont des mesures de bon sens contre une situation sanitaire catastrophique, la situation la plus catastrophique dans la région.  Les experts étrangers ont une importance de second plan dans un tel contexte épidémiologique…Le Nigeria a résolu son problème d’Ebola grâce au bon sens local. Notre économie est déjà trop fragile, trop vulnérable, trop pauvre pour recevoir une frappe aussi dangereuse.

Etzer Emile, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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