Plaidoyer pour un tourisme compétitif et diversifié en Amérique Latine et dans la Caraïbes
Le 22e Congrès interaméricain des ministres et des hauts responsables du tourisme a eu lieu les 3 et 4 septembre dernier a Barbade sous le thème « Compétitivité du tourisme: une composante essentielle du développement durable. Lors de ce 22e congres le focus était mis sur les pays de la Caraïbe, qui selon le Secrétaire général adjoint de l’Organisation des États américains (OEA), Albert Ramdin, ont besoin de multiplier les efforts et actions pour améliorer la compétitivité de l’industrie touristique de la région.
Il a rappelé que l’industrie du tourisme a connu de fortes croissances au cours des dernières années. D’ailleurs, les biens et services touristiques, directs et indirects, représentent 9% du produit intérieur brut mondial, un emploi sur 11, et ces biens et services touristiques ont représenté plus d’1 milliard de dollars de recettes internationales à travers le monde en 2013 « , a t-il indique.
Il faut dire que ce congrès réunit les représentants des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes et c’est pour la première fois depuis plus de deux décennies qu’un pays Anglophone des Caraïbes comme la Barbade accueille cet événement.
Albert Ramdin a déclaré entre autres que les données de l’Organisation mondiale du tourisme des Nations Unies indiquent que, en 2013 le continent américain a enregistré 168 millions d’arrivées internationales de touristes, soit 15% des arrivées dans le monde. D’un autre coté, les recettes du tourisme international dans la région Amérique Latine et Caraïbes étaient de 229 millions de dollars, ce qui représente 20% des recettes du tourisme à travers le monde.
Donc, Albert Ramdin de l’OEA a reconnu que la région représente une portion importante de l’activité touristique mondiale. Mais, en dépit de ces développements, Ramdin a dit, la compétitivité reste un problème critique pour de nombreux pays de l’Amérique Latine et les Caraïbes.
Les Etats doivent chercher à optimiser leur attractivité et leur capacité à fournir des services touristiques innovants, durables et de qualité pour les consommateurs dans un marché de plus en plus concurrentiel, a ajouté Ramdin.
Albert Ramdin a également déploré « les options relatives limitées de transport et les connexions entre les États membres de l’OEA ». Le transport aérien développé est à titre d’exemple un facteur clef qui dynamise le niveau d’attractivité d’un pays. Sur ce point, nous encourageons les efforts à dynamiser l’aéroport du Cap-Haitien, et peut être, atterrir avec les autres projets, que ce soit aux cayes ou à l’ile a vache qui vont très lentement. A titre de rappel, la République Dominicaine dispose de 8 aéroports internationaux.
Quelques mois de cela, avec l’ouverture d’un vol sur le trajet Kingston – Moscou, les arrivées de touristes ont augmenté de 600% en un an, pour dire comment les options et possibilités en termes de transports ont une incidence directe sur le développement touristique notamment en termes d’accès.
L’autre point important est la diversification, car si la région souhaite soutenir son produit touristique, il est nécessaire pour cette dernière de diversifier son offre de produits.
Un ensemble de considération, que ce soit en termes de transport, de recherche de compétitivité, d’attractivité, et également la question de diversification au niveau des produits touristiques. Donc nous sommes en face d’un marché touristique qui est très concurrentiel, et très instable également ou les succès de 2014 ne garantissent pas une croissance en 2016, donc les progrès que nous sommes en train d’enregistrer dans ce secteur ici en Haïti ne peuvent pas nous faire croire que tout ira toujours bien, si nous sommes pas suffisamment compétitifs pour faire face aux offres des pays voisins, notamment avec des développements de mégas projets touristiques au Bahamas et a Antigua et Barbuda, sans oublier notre grand voisin la RD qui domine encore le marche caribéen de tourisme.
Travaillons donc, nous autres en Haïti pour un tourisme compétitif, diversifié, et surtout innovant, car il faut constamment s’adapter avec les nouvelles réalités, les nouvelles exigences, les attentes des nouveaux consommateurs touristiques, pour de plus grands revenus au niveau de ce secteur et pour des emplois durables dans l’économie.
Etzer Emile, M.B.A
Economiste
Radio Vision 2000