Haïti-Justice : lettre ouverte de la femme du présumé kidnappeur Woodly Etheard
Après sa libération controversée survenue dans la nuit du 29 mars dernier, pour des raisons dites humanitaires, la femme du kidnappeur présumé Woodly Ethéart, Marie Taissa Mazile Ethéart sort de son silence. Elle a adressé une lettre ouverte au juge d’instruction Me Sonel Jean François, ce mercredi 9 avril 2014. Nous publions in extenso le contenu de la lettre.
Lettre ouverte au juge Sonel Jean François
Port-au-Prince, ce 9 avril 2014
Honorable Magistrat,
Le Mercredi 26 mars 2014, vous vous êtes transporté à mon domicile, sis à Morne Brun, Pétion-Ville, pour procéder à mon arrestation en lieu et place de mon époux, Woodly Ethéart, qui suivant ses détracteurs auraient commis des faits répréhensibles. Tout en admettant que si c’était bien le cas, la justice est en droit de prendre toutes les mesures nécessaires et appropriées pour sanctionner les coupables, mais faudrait-il qu’elle se donne le temps et la sérénité pour apprécier les faits de manière à exercer des poursuites de façon équitable, apolitique et dans le strict respect des droits fondamentaux de la personne humaine.
Comme tout citoyen, je suis justiciable et sans préjugé, aussi, en suivant religieusement les conseils salutaires de mes avocats, je reste et demeure à la disposition de la Justice de mon pays ; comme je l’avais fait au moment de mon arrestation et ce, sans opposer de résistance, sans outrager personne parce que ma confiance en la Justice est certaine, outrée.
Mère de deux enfants en bas âge, j’ai courageusement accepté de me soumettre à la rigueur de la Loi, pour des faits qui me sont injustement reprochés. Mon court séjour à la prison de Pétion-Ville m’a permis de partager la douleur d’autres femmes, qui, ensevelies vivantes dans ce tombeau, qui sait dans toute la République, mères de famille comme moi qui n’ont peut-être pas vu leurs progénitures depuis belle lurette. Mais hélas passent leur temps à espérer désespérément un miracle : qu’un juge se souvienne d’elles.
Le samedi 29 mars 2014, j’ai été libérée par la Justice de mon pays, en tout cas c’est ce qu’au moins ce que je croyais jusqu’à je découvre qu’il s’agit en réalité d’une farce, d’un jeu auquel un magistrat, du haut de son prétoire, se donne à cœur joie. Ironique mais pas marrant du tout!
Mon cas est peut-être lire la suite sur hpnhaiti.com
a la komantè plen ak awogans mesye…madanm nan telman pa pran moun nan peyi pou anyen, yon lèt konsa deja montre w’ madanm lan pa kwè ke yo ka fel anyen paske’l gen gwo bwa dèyè bannann li…epizod 2, n’ap swiv!!!!