Forum économique mondial face aux défis d’inégalités dans le monde
Image: ouest-france.fr
Dans moins d’une semaine, soit plus précisément du 22 au 25 janvier aura lieu l’Assemblée annuelle du Forum économique mondial (FEM) à Davos en Suisse. Ce forum constitue un cadre multilatéral unique où les principaux décideurs du monde issus du gouvernement, du monde des affaires, des médias et de la société civile se réunissent afin de se pencher ensemble sur des questions économiques, politiques, environnementales, technologiques et sociales urgentes et d’établir des plans d’action à l’échelle régionale, mondiale et sectorielle.
Le thème du Forum économique mondial pour 2014 porte sur la réorganisation mondiale et ses incidences sur la politique, les affaires et la société (The Reshaping of the World : Consequences for Politics, Business, and Society). La programmation vise à permettre aux participants de mieux comprendre la conjoncture actuelle afin de pouvoir mettre en place les initiatives et les mesures nécessaires pour relever les défis actuels et émergents.
Le président exécutif du Forum économique mondial le professeur Klaus Schwab a nommé le milliardaire nigérian Aliko Dangote comme co-président en estimant que sa participation à la tête du forum contribuera de manière significative au contenu des discussions. M. Dangote, qui a co-présidé en 2008 le 18ème Forum économique mondial sur l’Afrique, en Afrique du Sud, est un homme d’affaires autodidacte dont la fortune nette a été estimée à 16,1 milliards de dollars en mars 2013. A rappeler que le nigérian Aliko Dangote est le noir le plus riche du monde.
On ne sait pas si Haïti sera représentée à ce forum de Davos cette année par son secteur privé ou par des autorités du gouvernement. Mais, ce qui est certain, notre participation à ces évènements a rarement des retombées positives sur le niveau de gouvernance économiques financière ou politique. On devrait peut être de préférence rester au pays s’occuper de l’insécurité alimentaire élevée dans le bas Nord-Ouest, pour évoquer un peu le sujet de notre chronique d’hier, et ne pas perdre son temps pour faire un long voyage couteux et inutile en Suisse pour des impacts insignifiants. Ou encore, on pourrait quand même y prendre part pour apprendre d’entreprises et de pays a succès dans la perspective de recherche de la croissance et le développement économique. Mais, pour cela, il faudrait un rapport de la conférence et un suivi par des séminaires et ateliers de travail avec les secteurs économiques concernés du pays.
Il faut dire, parallèlement, le Forum économique mondial a présenté hier jeudi à Londres un rapport sur les inégalités dans le monde. Le rapport considère donc l’aggravation des inégalités entre les hommes comme le principal risque que court le monde. « Le fossé persistant entre les revenus des citoyens les plus riches et ceux des plus pauvres est considéré comme le risque susceptible de provoquer les dégâts les plus graves dans le monde au cours de la prochaine décennie », indique le rapport annuel du Forum sur les risques mondiaux.
Selon cette enquête, à laquelle ont participé plus de 700 experts mondiaux, les événements météorologiques extrêmes, le chômage, le changement climatique et les cyberattaques viennent ensuite dans la hiérarchie des risques les plus à même « de provoquer un choc systémique à l’échelle mondiale ». Le rapport cite aussi les crises budgétaires, une éventuelle crise de l’eau parmi les risques les plus préoccupants, ainsi que la menace croissante de « cybergeddon » (défaillance massive des systèmes informatiques), car la « dépendance croissance » à l’égard d’Internet rende le risque de défaillance systémique plus important que jamais, avertit le Forum. D’autant qu’après les « récentes révélations concernant la surveillance des gouvernements » par l’ancien consultant informatique Edward Snowden, « la communauté internationale se montre moins désireuse de travailler conjointement à l’établissement de modèles de gouvernance pour remédier à cette faiblesse ». « Nos vies changent à un rythme sans précédent.
Certains de ces risques sont aussi valables pour Haïti, peut être a un niveau encore plus élevé dans certains cas, si on tient compte des retards dans le renouvellement du personnel politique, les cas d’insécurité alimentaire, la dette du PetroCaribe, les risques d’inondation, la crise énergétique, pour ne citer que cela. Le forum économique Mondiale de Davos, doit être pour nous une nouvelle occasion pour nous mettre en face de nos réalités, nos défis, tout en cherchant les solutions en priorisant des partenariats internationaux stratégiques et gagnants.
Chiffre pour aujourd’hui: 61
L’Espérance de vie à la naissance ce qui représente la durée de vie moyenne pour un haïtien est de 61 ans selon les donnes de l’UNICEF
Etzer Emile, Radio Vision 2000