Il n’est pas sans savoir que le Président de la République et le Chef du gouvernement ont été participer ce weekend dernier à ce 8ème Sommet Petrocaribe à Nicaragua. Ce dernier Sommet ambitionne de dynamiser le programme Petrocaribe, notamment avec l’établissement d’un projet de Zone Economique Petrocaribe (ZEP), dont les actions s’articuleront autour des échanges dans le domaine du transport, de la communication, de l’agriculture, du tourisme et dans des projets de services sociaux.
Il faut dire qu’en marge de ce 8e Sommet PetroCaribe à Managua (Nicaragua), le Président Michel Martelly a profité de l’occasion pour rencontrer le Président Danilo Medina sur la question de l’interdiction d’importation des produits avicoles dominicains en Haïti. Selon les déclarations du Président, dans environ une semaine, les officiels dominicains et haïtiens devraient communiquer une nouvelle décision sur la crise des œufs et des poulets.
Plus loin, l’Ambassadeur d’Haïti en République Dominicaine, Fritz Cinéas, lors d’un événement organisé par l’Ambassade du Canada en République dominicaine, a été beaucoup plus précis sur cette affaire, en déclarant qu’Haïti allait lever l’interdiction d’importation prise par les autorités haïtiennes concernant les produits dominicains de volaille en raison d’une suspicion de grippe aviaire qui a ensuite été écartée.
De son côté, le Président dominicain Danilo Médina à Managua au Nicaragua, a fait savoir que la cause de la décision des dirigeants haïtiens était essentiellement d’ordre économique en raison de la non perception des taxes douanières liées à ces produits. Il faut dire que ces taxes imposées par les autorités fiscales pour favoriser ses investisseurs locaux dans la filière avicoles représentent potentiellement environ 10% sur les œufs et 20% sur la volaille et on parle des pertes du côté d’Haïti estimant à plusieurs millions de dollars américains.
Selon le Président dominicain, ce que les autorités haïtiennes doivent faire, c’est mettre en place des stratégies pour forcer leurs citoyens, qui achètent des produits en République Dominicaine, à payer les taxes prévues à la douane. Ce dernier conseil du Président dominicain fait penser à ce scandale de circulation de faux badge »Palais National-Direction Générale des Douanes » qui a sûrement favorisé des commerçants et hommes d’affaires haïtiens pendant un certain bon nombre de temps. On comprend de plus en plus pourquoi l’Etat haïtien n’arrive pas à atteindre ses objectifs de recettes fiscales dans un pays assoiffé d’investissements, de création d’emplois et d’une amélioration des conditions socio-économiques.
Riphard Serent
Vision 2000
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