Haïti – Social : «Environnement et développement en Haïti»

Samedi, à l’initiative du Groupe de Réflexion, d’Étude et d’Action Sociale (GRETAS), Me Aviol Fleurant et Daly valet ont présenté au Lycée Faustin Soulouque de Petit-Goâve, une conférence-débat devant de nombreux jeunes dont la plupart des écoliers, des étudiants, des universitaires, sur le thème « Environnement et développement en Haïti »

Après avoir défini et rappelé les différents concepts liés a l’environnement tels que : le paysage, le cadre de vie, la flore, la faune, la biosphère, l’écosystème, la nature et les éléments constitutifs, Me Aviol Fleurant a affirmé que « nous avons aujourd’hui moins de 1% de couverture végétale et moins de 0.25% de couverture forestière… »,soulignant qu’Haïti traversait la crise la plus alarmante, la plus grave de son histoire en matière environnementale « Nous sommes en train de vivre un désastre écologique, […] Nous devons décréter l’état d’urgence environnementale, compte tenu de la situation, nous contaminons la terre en raison des mauvais rapports que nous développons avec l’environnement et la nature se retourne contre nous.

[…] Nous n’avons pas le droit de polluer l’environnement. En creusant la nature, nous creusons notre tombe. Il faut respecter notre cadre de vie, le milieu dans lequel nous évoluons » rappelant que l’État haïtien ne peut pas utiliser l’environnement comme bon lui semble « Nous vivons dans un environnement mondial, nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons sur notre territoire, chaque État a le devoir de protéger l’environnement, chaque société a le devoir d’entretenir son environnement, c’est l’affaire de tout le monde… » concluant en disant qu’il n’y aura pas de développement en Haïti sans une bonne politique environnementale et l’harmonisation de nos rapports avec la nature, afin de parvenir au développement de notre pays.

Quant à Daaly Valet, il est intervenu sur le concept du développement. Tout en cherchant à comprendre les causes d’ordre naturel, politique, environnemental, économique, pour expliquer l’énorme retard socio-économique d’Haïti et la forte croissance de la République Dominicaine.

D’après lui, de nombreux facteurs favorables ont concouru au développement Dominicain dont : les vastes plaines, les rivières, l’eau, la qualité du sol, l’investissement européen, l’industrie agricole, l’agriculture à grande échelle, l’agriculture d’exportation, l’immigration européenne, la faible densité de la population, la couverture forestière et végétale et beaucoup d’investissements pendant tout le 19e et le 20e siècles… alors qu’Haïti était victime, selon-lui, de l’exploitation de la France, de l’isolement en 1804, du paiement de la dette de l’indépendance, du pillage de ses ressources par les américains en 1915 qui ont sapé notre économie… Haïti, a beaucoup plus souffert de l’influence néfaste des étrangers que les dominicains…

Daly Valet n’exclut pas, la part de responsabilité des haïtiens dans le sous-développement d’Haïti. En effet, d’après-lui, les politiques publiques n’ont pas posé en profondeur les questions sociales et environnementales et les crises politiques ont tout bloqué… « La politique empêche la Nation de s’engager sur la voie du développement […] Les élites haïtiennes ne se sont pas engagées dans la lutte pour une autre Haïti. Elles ne se sont pas signalées dans leurs responsabilités vis a vis de la jeunesse, de la communauté… À part le complot international contre Haïti, il faut signaler la paresse des haïtiens qui se contentent de tout et qui acceptent la dépendance vis-à-vis de l’étranger […] » estimant que c’est l’absence d’une politique nationale d’intégration, qui engendre le mauvais développement d’Haïti.

Par ailleurs Daly Valet a indiqué que lire la suite sur haitilibre.com

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