Haïti – Économie: Investissement direct étranger vers la région en 2012..Quelle sera la part de l’économie haïtienne ?
Plusieurs analystes, investisseurs et économistes nationaux attendent impatiemment le dernier rapport de la Commission Economique pour l’Amérique Latine et la Caraïbe (CEPAL), concernant le montant des investissements directs étrangers reçus par la région en 2012, notamment l’économie haïtienne.
En effet, selon une dernière note de la CEPAL, parue ce weekend dernier, l’institution présente à partir de demain mardi 14 mai 2013 vers les 11 heures son dernier rapport sur les flux d’investissement direct étranger (IDE) en Amérique latine et dans les Caraïbes pour l’année 2012, depuis le siège même de la Commission à Santiago au Chili.
La 15ème édition de cette étude annuelle de la CEPAL comprend les montants d’IDE reçus par chaque pays en 2012, y compris Haïti, et une projection régionale pour 2013.
Le rapport 2012 aborde également l’impact de l’IDE sur l’emploi, la rentabilité de ces investissements dans la région et la consolidation de l’expansion des sociétés transnationales en Amérique latine, connu sous le nom ‘’translatines’’.
D’autres termes élaborés par la publication de la CEPAL: Panorama mondial et régional des investissements directs étrangers; rapatriement du capital et bénéfices réinvestis des IDE par les sociétés transnationales; les investissements directs étrangers dans l’agriculture et l’agro-industrie dans la région.
Il faut rappeler qu’en 2011 l’Amérique latine et les Caraïbes ont reçu 153 milliards 448 millions de dollars d’investissements directs étrangers (IDE) , ce chiffre qui représentait 10% des flux d’IDE au niveau mondial en 2011 et une augmentation de 31% par rapport au flux de 2010.
Au niveau de la région des caraïbes, la République Dominicaine était en tête avec plus de 2 milliards de dollars d’IDE. Elle était suivie par les Bahamas avec $ 840 millions, la Trinidad $ 293 millions et Haïti 181 millions de dollars d’IDE en 2011, contre 150 millions en 2010 soit une progression de 21%.
Haïti avait fait un sursaut par rapport à la période 2007-2009 où les IDE étaient très maigres dans l’économie haïtienne. Le niveau record fut enregistré en 2006, lorsque les IDE avaient totalisé environ 161 millions de dollars avec notamment les investissements de la DIGICEL dans l’économie.
Le niveau d’IDE en 2011, de 181 millions reçus par Haïti, n’était pas suffisant par rapport à la capacité de réception du pays et ne pouvait pas contribuer en grande partie à une diminution nette du chômage qui continue de renforcer l’insécurité alimentaire en Haïti.
Les perspectives pour 2012 étaient prometteuses pour la région mais pas vraiment pour Haïti. On va voir donc demain à travers le rapport de la CEPAL si des efforts concrets ont été consentis dans l’économie haïtienne en 2012 pour attirer beaucoup plus d’IDE par rapport à 2011 où les flux s’articulaient autour de 180 millions dollars, de loin derrière les Bahamas, la Trinidad et la République Dominicaine.
Riphard Serent
Vision 2000