Haïti-Éducation : Le MENFP projette de former 100 000 professionnels d’ici à 2017

L’État haïtien, à travers le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), envisage de former 100 000 personnes sur une période de 5 ans, soit allant de 2013 à 2017. À cette fin, un séminaire sur la validation des acquis de l’expérience (VAE) a été lancé ce jeudi 11 avril à Pétion-Ville.

« Former jusqu’à 100 000 personnes (candidats et accompagnateurs compris) sur une période de cinq ans, soit de 2013 à 2017,  dans le domaine de la validation des acquis de l’expérience (VAE), tel est tout le sens, toute la portée de ce projet co-piloté par MENFP, le Réseau Education, Formation, Développement (REDFORD), l’UPEC, et l’Université Quisqueya. Projet issu de la volonté politique ministérielle, fortement appuyé par le Gouvernement haïtien », a déclaré le directeur général adjoint du MENFP, Ecclésiaste Télémaque qui prenait la parole au nom du ministre Vanneur Pierre.

Selon M.Ecclésiaste Télémaque, qui a ouvert les assises, la validation des acquis de l’expérience est un dispositif qui va permettre au ministère de reconnaître les savoirs acquis pendant un certain temps par des professionnels non certifiés dans un domaine quelconque.

M. Télémaque qui portait les propos du ministre de l’Éducation nationale a, d’entrée de jeu, mis l’accent sur la portée positive de la tenue du séminaire qui constitue un pas important dans ce nouveau chantier, combien porteur, souligne-t-il, pour le renouveau du système éducatif et qui peut servir d’émule à bien d’autres secteurs.

 Selon le responsable du MENFP, la tenue du séminaire consiste à présenter les raisons d’élaboration d’un Plan stratégique d’action en faveur du développement de la validation des acquis de l’expérience dans la mesure où l’une des conditions de réussite de ce projet, pour former en peu de temps autant de personnes, repose sur le principe de l’essaimage. L’objectif, poursuit-il, est donc de constituer un premier « focus groupe », à partir de personnes qui se sentent investies par ce projet et qui détiennent des compétences pour mener à bien la mission qui leur sera confiée.

Un exercice qui a pour finalité de sensibiliser les acteurs en situation de responsabilité dans les institutions d’éducation, de formation, et de travail, ainsi que les candidats potentiels à la VAE aux enjeux politiques, économiques, sociaux, éducatifs, et culturels inhérents à l’institutionnalisation et à l’opérationnalisation des dispositifs de Validation des acquis de l’Expérience.

« La validation des acquis de l’expérience (VAE), déjà en application dans de nombreux pays, nous offre pour Haïti des perspectives intéressantes pour la prise en compte des compétences professionnelles, des savoirs et savoir-faire expérientiels », a-t-il soutenu.

« Comment, en effet, prendre en compte les acquis des enseignants et inspecteurs, non diplômés, sur le terrain du travail ? Comment évaluer les compétences de ces professionnels formés sur le tas, toutes catégories confondues, qui offrent leurs services à différents niveaux dans la société haïtienne, et dont on reconnait les capacités ? Comment normaliser la situation de la plupart des enseignants et de beaucoup d’inspecteurs non certifiés ? Autant de questions qui nous interpellent et qui montrent la pertinence de ce nouveau chantier, introduit à l’initiative du ministère. »

C’est en effet autant d’interrogations que se pose le numéro 3 du MENFP pour lesquelles, dit-il, le ministère est plus que jamais déterminé à en trouver des réponses adéquates.

Il s’agit, d’après M. Ecclésiaste Télémaque, d’explorer l’une des pistes de solution les plus pertinentes à cette problématique, soit la valorisation des acquis de l’expérience (VAE), en cherchant à réduire le plus que possible, la fracture sociale séparant diplômés et non diplômés.

Soulignons que cette activité s’est tenue conjointement avec l’université Quisqueya et l’université Paris Est Creteil, Val de Marne, dont les représentants respectivement le doyen Délima Chéry et Marcel Paria, président du Réseau d’éducation et de formation à l’université Paris ont salué l’initiative et réitéré leur appui. ()

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