Haïti-Sécurité alimentaire : Hausse des prix à Fonds-Verrettes, sur fond de sécheresse

En moins de cinq mois (novembre 2012 à février 2013) les prix des produits de première nécessité ont subi une augmentation inquiétante à Fonds-Verrettes (département de l’Ouest), constate AlterPresse.

Le prix d’une grande marmite (environ 5 lbs) de maïs en grain local est passé de trente gourdes (G. 30.00 / US $ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui ), en novembre 2012, à soixante quinze gourdes (G. 75.00) en février 2013.

Celui d’une grande marmite de pois congo a atteint maintenant cent vingt-cinq gourdes (G. 125.00 ), au lieu des soixante gourdes (G. 60.00) en novembre 2012.

Les prix de la banane, des haricots, du chou pommé, de la pomme de terre ont, entre-temps, triplé.

Selon plusieurs habitantes et habitants de Fonds-Verrettes, la sécheresse n’est pas sans lien avec cette situation.

C’est pourtant la première fois que la zone connait cette situation difficile, ajoutent-ils.

Parallèlement, les prix des produits importés, déjà élevés, sont également à la hausse.

Le prix d’une grande marmite de riz est aujourd’hui de cent-cinquante gourdes, au lieu de cent-vingt-cinq gourdes (G. 125.00) auparavant.

Un gallon d’huile de cuisine coûte trois-cent-cinquqnte gourdes (G. 350.00) contrairement aux trois cents gourdes (G. 300.00 en novembre 2012), rapporte une commerçante de Fonds-Verrettes.

« Nous ne savons plus quoi faire, parce que nous éprouvons des difficultés pour pouvoir alimenter convenablement nos enfants, cette année. Nous n’avons point d’autres recours, nous dépendons seulement de nos jardins. Or, ils sont détruits par cette sécheresse continuelle », déplore Délourdes Sanozier, une habitante de Terre Froide.

Ces difficultés ont cours, dans un contexte d’insécurité, qui gagne certaines localités de la zone, à l’image de Oriani.

Le 11 décembre 2012, une femme a été victime d’un cambriolage à Oriani. Enceinte de huit mois, elle a été brutalisée par les voleurs qui ont emporté plusieurs objets de valeur.

Cet acte a beaucoup ému la localité.

Tout en craignant d’autres méfaits semblables, les habitantes et habitants de la zone n’hésitent pas à mettre ce regain d’actes de banditisme sur le compte de la misère qui atrophie la commune. (alterpresse.org)

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