Haïti-Insécurité routière : La Pohdh condamne le laxisme des autorités
La Plateforme des organisationshaïtiennes des droits humains (Pohdh) condamne le laxisme des autorités mis en cause dans de nombreux accidents de la route.
Plus d’une cinquantaine de personnes ont trouvé la mort dans au moins neuf accidents de la route au cours du mois de janvier, selon la Pohdh. Ces accidents sont dus à l’excès de vitesse, la conduite en état d’ébriété, l’absence de contrôle des véhicules, la surcharge, la mauvaise formation de certains conducteurs et un déficit d’entretien des routes.
Les autorités peinent à mettre en pratique les mesures annoncées, alors que les familles continuent à compter des cadavres au jour le jour, sans être indemnisées, déplore la Pohdh dans un rapport transmis à AlterPresse.
Au moins deux cas d’accidents sont enregistrés chaque semaine surtout sur les routes nationales dont les plus meurtriers surviennent dans les moments ordinaires.
Exemple : le 25 janvier 2013, au moins 22 personnes sont mortes dans un terrible accident non loin de Villard, localité de la première section communale de Dessalines (le département de l’Artibonite / Nord).
Une fillette de 13 ans a aussi été tuée à Saint Marc (Artibonite) par un véhicule de la force onusienne, à la même date.
Au moins trois (3) personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans un accident de circulation survenu sur la Nationale # 2 dans la commune de Fond-des-Nègres (Sud), le jeudi 24 janvier 2013, rapporte t-elle.
Le 11 janvier dernier, quatre (4) missionnaires catholiques américains ont été tués et leur chauffeur haïtien grièvement blessé dans un terrible accident de la circulation sur la route de Jacmel (Sud-est).
L’organisme de défense des droits humains rappelle à l’Etat Haïtien qu’il est le garant du droit à la vie conformément à l’article 19 de la constitution haïtienne de 1987.
En ce sens, elle demande aux autorités compétentes d’exécuter au mieux leurs tâches et d’assumer leurs responsabilités comme prendre des dispositions nécessaires pour l’entretien des routes principales et secondaires du pays à l’origine des accidents.
La Plateforme préconise d’installer des radars sur toutes les routes nationales et de mettre en place un service d’inspection régulière de tous les véhicules en partenariat avec les stations d’essence à travers le pays.
Obliger les chauffeurs à subir des tests visuels et auditifs régulièrement, construire des centres d’urgence sur les routes nationales afin de prodiguer des premiers soins aux victimes, recycler les chauffeurs fautifs, sont parmi les recommandations de la Pohdh.
La plateforme appelle le parlement à adopter de nouvelles lois contraignant les institutions publiques de la sécurité routière à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de chaque citoyenne et citoyen, victime d’accident de la circulation.
Source: http://www.alterpresse.org