Haïti-Duvalier : Nouveau report de l’audition en appel – Présence de l’ancien dictateur exigée
L’audition en appel de l’ex-dictateur Jean Claude Duvalier qui a commencé en fin de matinée de ce jeudi 31 janvier a été une fois de plus reportée à la huitaine par les juges pour qui sa présence « s’avère nécessaire » à la prochaine séance.
Cette audition à la cour d’appel prévue initialement le 24 janvier avait déjà été reportée à ce jeudi en raison de la mort du juge de la cour d’appel Enock Voltaire, qui a succombé d’une maladie.
Le président de la cour d’appel Jean Joseph Lebrun en renvoyant la séance a déclaré qu’ « (…) Il y a lieu pour la cour que l’inculpé Jean Claude Duvalier comparaisse en personne le jeudi 7 février 2013 ».
Le 7 février ramènera le 27 ème anniversaire de la chute de Duvalier et la fin d’une dictature de 29 ans.
Tout au long de l’audition, les victimes ont exprimé leur crainte que les procédures ne soient pas respectées.
Le Collectif contre l’impunité qui regroupe les victimes de la dictature qui ont porté plainte contre Jean Claude Duvalier pour crimes contre l’humanité et diverses exactions soupçonne les juges de la cour d’appel de vouloir clore définitivement le dossier.
Le collectif signale que la demande adressée aux juges concernant l’accès des victimes à l’ordonnance de non-lieu ayant conduit à l’appel, n’a toujours pas été entendue.
Alors que les victimes qui ont fait appel reprochent à Duvalier des crimes contre l’humanité et exactions, les juges chercheraient à donner priorité aux crimes économiques. Ces derniers font l’objet d’une autre plainte de l’Etat haïtien.
D’un autre coté, les avocats de Jean Claude Duvalier, souhaitent que le dossier soit définitivement fermé, arguant que certaines victimes auraient désisté au cours du processus judiciaire.
Objet depuis début 2011 d’une vingtaine de plaintes, dont la moitié pour crimes contre l’humanité, Jean Claude Duvalier avait bénéficié d’une ordonnance écartant les poursuites contre lui.
Mais les plaignants et plaignantes n’en sont pas restés là et ont fait appel en février 2012.
Source: http://www.alterpresse.org