Haïti/L’Armée : Un consensus national doit être trouvé avant toute discussion avec l’internationale
Les récentes déclarations du président Michel Martelly concernant le possible soutien de l’Equateur à la reconstitution des Forces armées d’Haïti seraient des manœuvres subversives pour détourner l’attention de la population sur d’autres sujets d’actualités et préoccupants.
C’est ce que pense Me. Stanley Gaston.
Selon lui, il s’agit des déclarations insolites auxquelles on ne devrait pas accorder trop d’importance. D’ailleurs, soutient Me. Gaston, le chef de l’Etat ne peut engager aucune discussion sérieuse avec la communauté internationale sur le rétablissement de l’Armée pas avant qu’un consensus national soit trouvé sur le dossier.
Le directeur du centre d’analyse et de recherche en droit de l’homme, pour sa part, relève une certaine indécision dans cette promesse puisque souligne t-il le gouvernement équatorien a précisé que sa priorité est d’appuyer le renforcement de la police nationale d’Haïti.
Par ailleurs, Me Gédéon Jean estime qu’en dehors des réflexions devant impliquer toutes les forces vives du pays pour légitimer le besoin du rétablissement de l’Armée, les autorités haïtiennes doivent tenir compte des enjeux géopolitiques et du poids des pays du nord comme les Etats-Unis, le Canda et la France dans une telle démarche.