Haïti/Justice-Enquête-Arrestation : « Personne n’est au-dessus de la loi », martèle Me. Jean Renel Sanon
Le dossier des fonctionnaires du conseil électoral accusés dans le vol des matériels de l’institution et le détournement des chèques d’anciens conseillers électoraux est actuellement au cabinet d’instructions.
C’est ce qu’a indiqué ce mercredi le chef du Parquet de Port-au-Prince.
Dans le cadre de cette affaire, 8 personnes ont été arrêtées, dont 5 accusées de vol de laptots du CEP et trois inculpées de détournement des chèques d’anciens conseillers électoraux, précise Me. Jean Renel Sénatus.
Le chef de poursuite informe que d’autres personnes sont activement recherchées, mais s’est toutefois gardé de révéler de noms par stratégie judiciaire, a-t-il dit.
Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince confirme dans la foulée l’arrestation de la nommée Sœur Dona P. Bélizaire, responsable d’un orphelinat non-déclaré implanté à Kenscoff, sud-est de la capitale.
Incarcérée dans la capitale, la Sœur Dona P. Bélizaire est poursuivie en justice pour trafic d’enfants. Elle est aussi accusée d’avoir infligé de mauvais traitements à des enfants.
Me. Jean Renel Sénatus, soulignant avoir reçu des plaintes en ce sens contre la prévenue, indique avoir déjà déféré le dossier au cabinet d’instruction.
Réagissant aussi sur le rapport des organismes des droits de l’homme des Nations unies, l’actuel commissaire du gouvernement de Port-au-Prince se déclare exempt de tout reproche en matière de répression pénale par rapport aux cas de viol.
Me. Sénatus affirme que, depuis son arrivée à la tête du Parquet, il a mis tout en branle afin d’intervenir le plus rapidement possible sur les cas de viol, et ce, soutient-il, de concert avec la police nationale.
Le chef du parquet a reconnu la lenteur dans le traitement des dossiers, lenteur due au système juridique haïtien, mais il a rejeté la thèse selon laquelle la répression pénale en matière de viol n’est pas organisée.
Personne n’est au-dessus de la loi, a déclaré, pour sa part, ce mercredi le ministre de la justice, interrogé sur le traitement judiciaire du dossier du journaliste Wendy Phèle, criblé de balles le 17 mars dernier par l’agent de sécurité de l’ex-magistrat de Thomonde, est d’Haïti, Jean Sauverne Delva.
Selon le ministre Jean Renel Sanon, la juge Marie Bercy Destorel Jean Baptiste chargé d’instruire le dossier avait déjà remis son rapport au Parquet. Mais, estimant que l’instruction a été bâclée, le commissaire du gouvernement de la juridiction de ce ressort avait retourné le dossier à la juge qui doit rendre sous peu son réquisitoire.
Le garde des sceaux de la République donne la garantie que l’affaire sera traitée sans état d’âme.