Haïti/Politique : Un pas vers la formation d’un nouveau Conseil électoral

Quatre nouvelles personnalités s’apprêtent à faire leur entrée au sein du Conseil électoral provisoire (CEP) dans le cadre du processus de replâtrage de l’institution électorale envisagé par le président René Préval, a-t-on appris.

Ces personnalités répondent aux noms d’Anténor Guerrier, qui représentera le secteur du vodou, Jean Thélève Pierre Toussaint (Fédération nationale des Casec), Jean Enel Désir (l’Eglise catholique) et Ribel Pierre, délégué du Conseil national des partis politiques haïtiens.

Les quatre nouvelles personnalités remplaceront Frantz-Gérard Verret (président du CEP), Rodol Pierre (vice-président destitué par ses collègues), Fritz Rosemé et François Jasmin.

Les conseillers Léonel Raphaël, Jacques Belzin, Ginette Chérubin, Gaillot Dorsainvil et Laurette Croyance ont été confirmés dans leurs postes.

Un scandale de fraudes électorales a éclaboussé, l’été dernier, l’institution électorale que dirigeait Frantz-Gérard Verret suite à la publication des résultats du scrutin sénatorial partiel du 21 juin 2009.

Un arrêté présidentiel confirmant les noms des 9 nouveaux membres du Conseil électoral provisoire devrait sortir incessamment.

La Convention nationale des partis politiques a été exclue de la formation du nouveau CEP. Ce regroupement de partis est bel et bien remplacé par la Fédération nationale des Casec.

La décision du président René Préval d’exclure la Convention nationale des partis politiques vise à affaiblir davantage les formations politiques en Haïti, selon le sénateur Youri Latortue qui dit craindre que cette situation ne plonge pas le pays dans une nouvelle crise.

Le juriste Anibal Cofy abonde dans le même sens. L’homme de loi pense que le nouveau CEP tel qu’il est constitué pourrait plonger le pays dans une grave crise.

Anibal Cofy se demande pourquoi les mécanismes visant la mise sur pied du Conseil électoral permanent prévu par la Constitution n’ont pas été appliqués.

Le professeur Christian Rousseau, ancien membre du Conseil des sages, fait une toute autre lecture de ce processus de replâtrage du CEP. Les partis politiques ne devraient pas se faire représenter au sein de l’institution électorale, selon le professeur Rousseau qui souligne que les différents CEP constitués depuis 1990 ont toujours été soupçonnés de fraudes électorales.

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