Haïti/Reconstruction –Contrats gré-à-gré: Création d’une commission d’audit
Le premier ministre Garry Conille confirme avoir mis en place une commission d’audit devant faire la lumière sur les contrats conclus durant la période d’urgence par le gouvernement Préval-Bellerive. « Des contrats, pour la plus part, signés en dehors des normes administratives », déplore le chef du gouvernement. Cependant, Garry Conille écarte toute idée de conflit avec l’ancien premier ministre Jean Max Bellerive dans ce dossier.
Si l’ancien premier ministre Jean Max Bellerive assimile les accusations portées contre lui à une manœuvre visant à ternir son image, son successeur situe cette affaire en dehors de toute polémique. D’ailleurs, rappelle Garry Conille, la question des contrats passés sans appel d’offre durant la période d’urgence avait même conduit à la convocation de monsieur Bellerive au Parlement.
Ce qui est clair, la nouvelle équipe décèle des points d’ombre dans ces accords. C’est ce qui explique, selon le chef du gouvernement, la mise en place d’une commission d’audit en vue d’éclaircir la question.
Des contrats ont été conclus pour plus de 300 millions de dollars américains ont été signés entre le gouvernement Préval/Bellerive et des entreprises locales et étrangères au lendemain du séisme du 12 janvier 2010. Les informations y relatives sont d’ailleurs disponibles notamment sur le site du ministère de l’économie et des finances, sur la demande de la banque mondiale ainsi que d’autres institutions financières internationales, souligne l’ancien fonctionnaire Onusien.
Le Docteur Conille se veut plutôt rassurant. Il ne s’agit nullement d’un début de conflit avec les membres de l’ancienne administration. Toutefois, si les procédures administratives n’ont pas été respectées, les fautifs seront sanctionnés, prévient le premier ministre.
Il est reproché au dernier premier ministre de René Préval d’avoir passé hors des normes administratives de nombreux contrats sans appel d’offre, pendant la période d’urgence. En effet, depuis plusieurs jours, Jean Max Bellerive est sur la sellette s’il bien qu’il a du intervenir dans la Presse pour tenter de justifier les actions posées sous règne.