Le BINUH demande un appui pour la PNH et le renouvellement de son mandat pour 12 mois

Dans le chapitre Politique et bonne gouvernance du rapport, le BINUH souligne que les parties prenantes haïtiennes continuent d’être divisées politiquement sur les modalités d’un processus qui pourrait conduire au rétablissement, au moyen d’élections, d’institutions démocratiques pleinement opérationnelles. Malheureusement, le BINUH assiste désolé que ces parties ne parviennent toujours pas à conclure cet accord qu’elles recherchent désespérément pour établir ensemble une réforme constitutionnelle.

 

Le Bureau intégré des nations Unies rapporte que pour encourager le dialogue, le Premier Ministre, Ariel Henry, a continué de collaborer avec des groupes politiques, des syndicats, des associations du milieu des affaires et des acteurs de la société civile, mais les progrès sont limités, les parties prenantes n’étant pas prêtes à transiger sur les principaux sujets de discorde. Le BINUH rappellevoir a organisé des rencontres informelles le 21 février et le 9 mars pour que les acteurs politiques aient un espace où ils peuvent échanger leurs points de vue afin de trouver ensemble le moyen de tenir des élections. Ces rencontres ont réuni des représentants des autorités nationales et certains signataires de l’accord politique du 11 septembre, participant à titre privé, des représentants de la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise (également appelée groupe de Montana), les signataires du Protocole d’entente nationale (PEN) et des représentants de la société civile et du secteur privé. Mais sans aucun résultat probant.

 

Le BINUH fait remarquer que compte tenu de la détérioration rapide des conditions de sécurité, de la stagnation de l’économie et de la dégradation constante de la situation humanitaire, il est urgent que toutes les parties prenantes nationales mettent de côté leurs intérêts personnels et partisans en vue de sortir de l’impasse politique. le bureau intégré des nations unies en Haiti croit que les parties concernées doivent se montrer à la hauteur de la tâche qui se dresse devant elles et prendre la tête, de façon collective et responsable, d’un processus politique permettant de trouver une issue à la crise.

 

La situation sécuritaire selon le BINUH est un obstacle majeur en Haiti. « Les récits rapportés au sujet d’atrocités et de crimes commis en avril et en mai par des bandes organisées dans l’ouest et le nord de Port-au-Prince illustrent de manière frappante l’insécurité qui touche la capitale depuis un certain temps et ses graves retombées pour la population locale », relevé la mission onusienne. Le Rapport indique  que les enlèvements ciblés se poursuivent sans relâche, touchant sans distinction tous les groupes sociaux, de jeunes garçons sont entraînés de force dans les rangs de bandes organisées, tandis que femmes et filles sont victimes d’actes de violence sexuelle visant à susciter la peur et l’effroi.

 

Une situation qui a de graves consqéuences sur la vie des haitiens. « La détérioration des conditions de sécurité dans le pays a également entraîné une réduction significative de l’accès humanitaire et limité les possibilités pour une grande partie de la population haïtienne d’obtenir divers services essentiels », souligne le BINUH. La mission onusienne alerte que les besoins humanitaires ont également été exacerbés par la contraction de l’économie haïtienne pendant trois années consécutives, à la suite de chocs multiples. Les autorités s’attellent à rétablir la stabilité économique, à tirer davantage de bénéfices des dépenses publiques et à réduire l’octroi de fonds par la banque centrale en vue de faire baisser l’inflation.

 

Dans ces conditions difficiles, le BINUH demande des ressources adéquates pour être en mesure de s’adapter à un contexte difficile et de répondre à des défis croissants, notamment en menant à bien ses missions de bons offices et en renforçant son soutien consultatif aux efforts déployés par la police nationale pour endiguer les violences entre bandes organisées.

 

Le BINUH recommande également  de fournir un appui spécialisé supplémentaire à la police nationale pour l’aider à lutter efficacement contre la criminalité transnationale et le trafic, notamment des armes et de la drogue. Une assistance qui permettra de lutter efficacement contre la criminalité et les bandes organisées sur l’ensemble du territoire haïtien. Selon le BINUH, la police nationale devra améliorer ses capacités de contrôle et renforcer l’Inspection générale pour garantir qu’elle reste une force apolitique, éthique, capable d’observer les normes les plus strictes.

 

Le BINUH recommande que  son mandat  soit renouvelé pour une période de 12 mois. Un mandat qui arrive à terme le 15 juillet prochain.

 

 

 

Source: HPN

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