Investiture du nouveau gouvernement Ariel Henry: les défis qui l’attendent sont énormes
Tous les journaux nationaux ont annoncé l’investiture d’un nouveau gouvernement ce mardi 20 juillet, suite à cet imbroglio institutionnel qui prévalait dans le pays au plus haut niveau de l’Etat après, la mort du président Jovenel Moïse.
Un nouveau gouvernement va être investi dans un contexte économique très difficile. Et il semble que la durée du mandat de ce nouveau gouvernement ne va pas au-delà de 6 mois, s’il doit réaliser les élections présidentielles cette année, en vue de doter le pays d’un nouveau président le 7 février 2022. Donc, cela veut dire clairement que sur le plan économique, en termes de programmes économiques ou d’investissements publics dans les 6 prochains, on ne saurait attendre grand-chose de cette nouvelle équipe qui aurait seulement 6 mois pour délivrer la marchandise.
Cependant, si l’on ne peut rien espérer sur le plan économique pendant les 6 prochains mois, au moins sur le plan social, en particulier au niveau de la sécurité du pays, les attentes sont vraiment nombreuses et cela constitue une condition sine qua non pour la réalisation des élections.
En effet, résoudre le problème de l’insécurité à travers le pays doit être la première des priorités de ce nouveau gouvernement. Et c’est de là qu’on attend les premiers signaux positifs de cette nouvelle équipe, car l’insécurité est sur le point d’asphyxier l’économie haïtienne. Elle a ralenti considérablement les activités économiques au cours du 3e trimestre de l’exercice, notamment le grand commerce entre la région métropolitaine de Port-au-Prince et le Grand Sud, à cause de ce qui se passe au niveau de Martissant.
L’insécurité continue de faire basculer des haïtiens dans le chômage. L’insécurité continue de fermer des entreprises haïtiennes au profit de la République Dominicaine. L’insécurité a créé une crise de carburant insupportable depuis des semaines dans le pays. L’insécurité repousse des rentrées de devises dans l’économie. L’insécurité tue des Haïtiens, elle crée de la frustration et continue de détériorer les conditions macroéconomiques dans le pays. Et si rien n’est fait avec ce nouveau gouvernement pour combattre l’insécurité et remettre la population en confiance, on sera en droit de douter de la réalisation des élections cette année et le retour à l’ordre constitutionnel en février 2022.
Riphard Serent, MPA
Economiste
Tous les journaux nationaux ont annoncé l’investiture d’un nouveau gouvernement ce mardi 20 juillet, suite à cet imbroglio institutionnel qui prévalait dans le pays au plus haut niveau de l’Etat après, la mort du président Jovenel Moïse.
Un nouveau gouvernement va être investi dans un contexte économique très difficile. Et il semble que la durée du mandat de ce nouveau gouvernement ne va pas au-delà de 6 mois, s’il doit réaliser les élections présidentielles cette année, en vue de doter le pays d’un nouveau président le 7 février 2022. Donc, cela veut dire clairement que sur le plan économique, en termes de programmes économiques ou d’investissements publics dans les 6 prochains, on ne saurait attendre grand-chose de cette nouvelle équipe qui aurait seulement 6 mois pour délivrer la marchandise.
Cependant, si l’on ne peut rien espérer sur le plan économique pendant les 6 prochains mois, au moins sur le plan social, en particulier au niveau de la sécurité du pays, les attentes sont vraiment nombreuses et cela constitue une condition sine qua non pour la réalisation des élections.
En effet, résoudre le problème de l’insécurité à travers le pays doit être la première des priorités de ce nouveau gouvernement. Et c’est de là qu’on attend les premiers signaux positifs de cette nouvelle équipe, car l’insécurité est sur le point d’asphyxier l’économie haïtienne. Elle a ralenti considérablement les activités économiques au cours du 3e trimestre de l’exercice, notamment le grand commerce entre la région métropolitaine de Port-au-Prince et le Grand Sud, à cause de ce qui se passe au niveau de Martissant.
L’insécurité continue de faire basculer des haïtiens dans le chômage. L’insécurité continue de fermer des entreprises haïtiennes au profit de la République Dominicaine. L’insécurité a créé une crise de carburant insupportable depuis des semaines dans le pays. L’insécurité repousse des rentrées de devises dans l’économie. L’insécurité tue des Haïtiens, elle crée de la frustration et continue de détériorer les conditions macroéconomiques dans le pays. Et si rien n’est fait avec ce nouveau gouvernement pour combattre l’insécurité et remettre la population en confiance, on sera en droit de douter de la réalisation des élections cette année et le retour à l’ordre constitutionnel en février 2022.
Riphard Serent, MPA
Economiste