Boom de la population mondiale: La région de l’Amérique latine et des Caraïbes deviendra le grenier mondial
Depuis plusieurs années, de grandes universités notamment dans les pays développés réfléchissent sur ce boom de la population mondiale qui passera de 7 milliards à 9 milliards en 2050. Pour nourrir ces 9 milliards de personnes en 2050, la production globale de nourriture devra augmenter de 60% selon ce qu’a indiqué un dernier rapport de la BID paru ce Mercredi 23 Avril 2014. En effet, selon les conclusions de ce rapport, la grande opportunité pour améliorer de la productivité des agriculteurs et augmenter la production mondiale de nourriture reposera sur l’Amérique latine et les Caraïbes, une région qui deviendra selon la BID le grenier mondial pour les prochaines années.
La raison est simple. L’Amérique latine est à l’heure actuelle la zone la plus riche concernant trois ingrédients les plus importants pour la production agricole : la terre, l’eau et l’habitat naturel. Avec près d’un tiers des terres arables et de l’eau douce du monde, l’Amérique latine pourrait bien détenir la clé d’une solution aux problèmes de sécurité alimentaire dans le monde. En plus, au sein de cette région, sa biodiversité est énorme, en particulier dans les régions tropicales.
Donc, définitivement l’Amérique latine et la région des Caraïbes peuvent aider à nourrir une population mondiale de neuf milliards de personnes en 2050 à condition que la région se mobilise pour renforcer la productivité agricole, selon ce rapport publié hier mercredi par la BID en collaboration avec le Global Harvest Initiative (GHI).
La croissance démographique, les changements de régime alimentaires et les situations d’insécurité alimentaire sont des défis à relever et justifient le rôle de plus en plus prépondérant de l’investissement dans l’agriculture.
«L’Amérique latine a un potentiel immense pour aider à répondre à la demande croissante de nourriture, fourrage, fibres et combustible d’une manière productive et durable de notre planète. En mettant en place un programme complet de politiques en faveur de l’agriculture, l’Amérique latine peut attirer les investissements et les innovations pour devenir le grenier mondial du 21e siècle “, a déclaré le Dr Margaret M. Zeigler, directeur exécutif de la Global Harvest Initiative .
La région de l’ALC contribue à un niveau de 11% de la valeur de la production alimentaire mondiale actuelle et contient 24 % des terres arables du monde.
» Déjà la plus grande région d’exportateurs de produits alimentaires net dans le monde, la région LAC a atteint seulement une fraction de son potentiel pour accroître la production agricole pour la consommation régionale et l’exportation globale », selon Ginya Truitt Nakata , spécialiste principal des opérations à la BID . » Les 10 à 20 prochaines années offrent une fenêtre critique de l’occasion pour faire avancer de nouvelles formes d’agriculture productive et écologiquement durable dans la région. «
Donc, pour que la région LAC et notre chère Haïti puissent arriver à développer efficacement l’agriculture et atteindre son potentiel de croissance, certains domaines d’action doivent être pris en compte dans une politique misant bien évidemment sur un partenariat public-privé. D’abord il doit y avoir des engagements tant au niveau du privé que du public pour stimuler la science agricole, la recherche pour arriver a améliorer les connaissances et augmenter le niveau de productivité et d’efficacité. Il faut qu’on investisse dans l’infrastructure de transport et de la logistique pouvant transporter les produits agricoles. Car jusqu’à aujourd’hui il y a un ensemble de sections communales qui ne sont pas reliées au centre de la commune même par une voie d’automobile en terre battue.
On doit développer davantage les programmes d’irrigation, de gestion de l’eau et les technologies de mécanisation. Promouvoir, améliorer et faciliter le commerce mondial et régional en mettant l’accent en particulier sur les obstacles à l’importation et à l’exportation des produits. Egalement, on espère améliorer l’accès aux agriculteurs de services financiers: risques de gestion et la disponibilité de crédit tout en renforçant les coopératives et les associations de producteurs aideront leurs membres à surmonter les contraintes du marché, les coûts de transaction élevés et des problèmes de qualité, ainsi que de leur permettre d’être considérés comme des acteurs plus crédibles pour le secteur privé et les institutions financières.
Donc, la question de l’agriculture pour qu’elle puisse donner des résultats en Haïti doit être abordé avec sérieux et beaucoup des actions a impact durable. La mécanisation, la formation, la technologie s’imposent. Des investissements consistants deviennent incontournables pour sortir de l’agriculture de subsistance a l’agriculture moderne avec une plus haute productivité…Cette agriculture archaïque pousse des dizaines de milliers de gens chaque année à la recherche de « lavi miyò » dans les villes et dans les terres étrangères. Le cout d’une telle migration est terrible en termes de bidonvilisation et de volume de boat people pour des traversées dangereuses. L’agriculture donc devient incontournable et permettra de résoudre beaucoup d’autres problèmes.
Etzer EMILE, M.B.A
Radio Vision 2000