La multiplication des cas d’enlèvement suscite de nombreux questionnements

Alors que se multiplient les cas d’enlèvement particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ces dernières semaines, plus d’un s’interrogent sur des cas, dits suspects et qui pourraient s’apparenter à des auto-kidnapping.

Ecoliers, étudiants, médecins, avocats, professionnels, ou hommes d’affaires, nul n’est épargné par les actes d’enlèvement contre rançon en nette recrudescence dans le pays, particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Il y a quelques semaines, l’enlèvement dans la plaine du cul-de-Sac, d’une jeune femme qui allait être libérée par la suite, avait fait un véritable tabac et la « victime » avait dû multiplier les interventions dans les médias pour dénoncer ceux qui prétendaient qu’elle s’était auto-kidnappée dans le seul but de soutirer de l’argent à un compagnon vivant à l’étranger.

Plus récemment, c’est le cas d’une stagiaire à la Direction Générale des Impôts (DGI) qui a fait débat. Pourquoi, immédiatement après l’annonce de l’enlèvement de cette jeune femme, on a demandé que les activités soient paralysées au niveau de la DGI, un organe de perception très importante, se demandent plus d’un, ajoutant qu’il pourrait s’agir d’un auto-enlèvement.

Face à la multiplication des enlèvements et les mouvements de protestation contre le gouvernement que cela provoque, de nombreux citoyens appellent les autorités à prendre des mesures pour combattre l’insécurité généralisée dans le pays.

Mais ils demandent aussi à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) d’investiguer tous les actes d’enlèvement rapportés afin de permettre à la justice de punir les auteurs d’auto-kidnapping. Ils rappellent que la loi punit avec la même rigueur ceux qui commettent des enlèvements contre rançon et ceux qui s’adonnent à des auto-kidnapping.

Ces citoyens ont aussi dénoncé ce qu’ils assimilent à des tentatives de récupération politique des cas d’enlèvement. Ils font remarquer qu’un ancien sénateur a récemment demandé de fermer le pays, de revenir avec le phénomène du « pays lock », caractérisé par la paralysie de toutes les activités, pour dire non au kidnapping.

Deux journées de grèves sont d’ailleurs prévues lundi 1er et mardi 2 février prochain pour « dénoncer l’insécurité et le kidnapping ».

 

 

Source: HPN

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