Le couvre-feu partiellement respecté dans la région métropolitaine

La population peine à observer le couvre-feu décrété par le gouvernement, de 8h PM à 5h AM, pour lutter contre le coronavirus. Au centre-ville de Port-au-Prince comme dans d’autres points de la région métropolitaine, les commerces, les activités récréatives, etc. n’ont pas chômé. Au Champ de Mars, samedi soir, le décor habituel était en place avec les marchands et consommateurs de poulets barbecues, de crème à la glace ou encore de boissons alcoolisées. Des chauffeurs de moto ont également été remarqués dans les parages. De même pour les travailleuses de sexe. Elles étaient ferme au poste en attente de clients.

À Carrefour, banlieue sud de la capitale, et également à Mariani, la réalité n’était pas différente hier samedi. Un rédacteur du Nouvelliste, a constaté que le mot d’ordre de couvre-feu n’a pas été totalement respecté dans ces deux zones. « J’ai vu des voitures privées circuler après 8h. Certains automobilistes sont même passés devant le commissariat de carrefour sans s’inquiéter. Les commerçantes n’ont pas chômé. Certaines sont rentrées après 9h. Les bars « atè plat » ont également fonctionné et ont fait fi des interdictions d’attroupement du ministère de l’Intérieur. Les groupes de jeunes des quartiers continuent de se rencontrer dans les carrefours pour boire de l’alcool et faire la fête », résume le journaliste, qui a également noté que les portes des églises de Carrefour sont restées fermées ce dimanche en application des mesures du gouvernement qui interdisent les rassemblements pour éviter la propagation du covid19.

En Plaine du Cul-de-Sac, particulièrement à Sarthes, le couvre-feu n’a pas été totalement respecté, selon un autre rédacteur du Nouvelliste. « Si certains passent en dérision cette mesure de prévention, un silence de mort règne néanmoins dans de nombreux quartiers. Les habitants se contentent d’être prudents face au risque de propagation du Covid-19. En outre, samedi soir, 10h, des jeunes gens ont maintenu leurs habitudes. Plusieurs <> de différents quartiers ont tout simplement boudé la décision du gouvernement », rapporte-t-il.

Pour les églises, le journaliste affirme que la plupart ont respecté l’interdiction de rassemblement adoptée par le gouvernement haïtien. « Des églises catholiques, baptistes et pentecôtistes ont fermé leurs portes, conformément à cette décision. Dans certains temples, seuls les leaders se sont rencontrés pour prier sans utiliser un système sonore. À l’exception d’une assemblée située sur la route nationale numéro un qui a célébré les funérailles d’un individu. Une kyrielle de personnes se sont joint à cette cérémonie », selon ses observations.

Le journal a tenté sans succès de joindre la police afin de connaître les dispositions prises par l’institution policière pour faire appliquer le couvre-feu. Cependant, plusieurs témoins rapportent avoir constaté la présence des forces de l’ordre dans les rues de la capitale. Certains contrevenants à la mesure de couvre-feu ont été ainsi réprimandés par les agents de la police.

Jeudi dernier, le président Jovenel Moïse, en annonçant l’existence de deux personnes infectées par le covid19, a instauré un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire entre 8h PM à 5h AM. Ce, à partir du vendredi 20 mars 2020 et ce durant 1 mois. Dans un communiqué, le premier ministre Joseph Jouthe a énuméré les personnes et institutions qui sont exempts de ces mesures restrictives. Il s’agit du personnel soignant des institutions publiques et privées (médecins, infirmiers, pharmaciens, techniciens de laboratoire) et tout autre personnel médical en service dûment identifié, des malades en quête de soins et leurs accompagnateurs, des ambulances, des institutions œuvrant dans le domaine de la santé telles La Croix rouge, l’OPS/OMS, les médias dûment autorisés par le Secrétaire d’état à la communication, et toute personne munie d’un laissez-passer délivré par le Ministère de la Justice et de la sécurité publique.

 

Source: Le Nouveliste

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