Coronavirus : quels impacts potentiels sur l’économie chinoise et sur l’économie mondiale ?

Alors que des mesures de plus en plus draconiennes sont prises pour faire face à cette épidémie de pneumonie virale, le coronavirus, elle a déjà fait plus de  630 morts en Chine et plus de 31 000 personnes ont été contaminées. Ces chiffres ont donc poussé un nombre croissant de villes à  imposer à leurs habitants de rester confinés et ils sont des dizaines de millions à ne pas pouvoir sortir de chez eux.

Quels impacts potentiels de ce virus sur l’économie chinoise ?

Il faut dire que la Chine a annoncé des mesures drastiques, comme mise en quarantaine de villes entières, limitation des déplacements, fermeture de magasins et d’usines, entre autres.

Ces mesures radicales pèsent indéniablement sur l’activité économique chinoise, et même s’il est encore bien trop tôt pour évaluer son impact sur la croissance de l’économie du pays, la chine, premier consommateur mondiale de pétrole, a vu sa demande de pétrole chuter de 20 %, soit une diminution de 3 millions de barils par jour. Une telle baisse soudaine n’avait plus été enregistrée depuis le 11 septembre 2001, quand les attentats avaient paralysé le transport aérien.

À leur ouverture lundi 3 février après les vacances du Nouvel an lunaire, les bourses chinoises ont chuté d’environ 8 %, avant de se reprendre légèrement mardi dernier. C’est dans ce contexte que la banque centrale de la Chine a réagi en injectant l’équivalent de 173 milliards de dollars dans le système financier. Cette injection de liquidités doit permettre de faciliter l’octroi de crédit par les banques, notamment aux entreprises qui contribuent à lutter contre l’épidémie de coronavirus.

Quels impacts potentiels de ce virus sur l’économie mondiale ?

La principale répercussion de l’épidémie en Chine sur l’économie mondiale est liée à la chute de la demande de matières premières, qui fait plonger les cours.

Le pétrole et le cuivre ont ainsi plongé d’environ 10 % en une semaine et les pays producteurs comme la Russie (pour le pétrole) ou le Chili (pour le cuivre) pourraient être impactés si la baisse des cours se prolongeait, selon le magazine électronique la Finance pour tous.

On commence à avoir quand même beaucoup d’inquiétudes pour l’économie chinoise et l’économie mondiale face à la propagation de ce virus. Toutefois, selon certains analystes de National Holdings, ‘’l’ampleur de l’impact du virus sur l’économie mondiale dépendra en grande partie de la capacité des principaux gouvernements du monde à déployer efficacement des ressources pour contenir la flambée », et le constat est que des investisseurs semblent réagir positivement aux mesures actuellement prises par les autorités chinoises ».

Un dossier à suivre de très près, car, faut-il le rappeler, la Chine est le 3e partenaire commercial d’Haïti et une compagnie haïtienne comme IMAR Business Group, qui facilite le commerce entre les deux pays, commence à s’inquiéter d’une éventuelle baisse de la demande haïtienne de produits en provenance de la Chine.

 

Riphard Serent, MPA

Economiste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *