Carl Murat Cantave n’est pas prêt de programmer une autre séance pour Fritz William Michel
Pour la deuxième fois consécutive, les sénateurs de l’opposition ont fait obstacle à la présentation de la politique générale du Premier ministre nommé Fritz William Michel au Sénat ce lundi 23 septembre. Le président du grand corps qui dénonce des agressions physiques dont il a été l’objet par des gens qu’il qualifie de chimères, accuse le sénateur Antonio Chéramy et rend responsable la police nationale…
Carl Mural Cantave a fait savoir au Nouvelliste que tant que la sécurité des sénateurs ne sera pas garantie, il ne programmera pas de nouvelles séances.
Tout est parti en vrille ce lundi 23 septembre au Sénat alors que les sénateurs étaient convoqués en assemblée pour écouter et statuer sur la politique générale du Premier ministre nommé, Fritz William Michel. La forte présence policière remarquée aux alentours du Parlement n’a pas empêché pour autant à des militants proches des sénateurs de l’opposition d’envahir le Sénat et semer la pagaille sur leur passage.
Selon le président du Sénat, il a été lui-même agressé physiquement par des inconnus à la solde, a-t-il accusé, du sénateur Antonio Cheramy. « J’ai été agressé par des chimères accompagnés par le sénateur Kato dans l’enceinte même de mon bureau. Ils m’ont saisi par le collet et ont tenté de voler mon téléphone. N’était la présence de mes agents de sécurité, je ne sais ce qui me serai arrivé », a condamné le président de l’Assemblée nationale.
Carl Murat Cantave a confié au Nouvelliste qu’il avait effectivement un Plan B après l’échec de la séance du 23 septembre sur la ratification de la politique générale de Fritz William Michel. « j’allais annoncer aux sénateurs ce Plan B qui consistait à faire la séance à l’Académie de police sur la Route de Frères », a précisé le sénateur de l’Artibonite.
« Cependant, les sénateurs ont été abandonnés par la police. Je ne pouvais pas dans la même journée exposer les sénateurs à d’autres agressions. Le Plan B a été mis de côté. La police nous a menti le 11 septembre, elle nous a encore menti ce 23 septembre », a dénoncé le président du Sénat très remonté contre l’institution policière qui, selon lui, n’avait rien fait pour assurer la sécurité des parlementaires.
« Avant de se lancer à nouveau dans une aventure. Il faut que la police prouve sa bonne foi et fait monte de sa capacité d’organisation… », a-t-il exigé.
Interrogé sur une nouvelle date pour la tenue de la séance sur la ratification de la politique générale de Fritz William Michel, Carl Murat Cantave a répondu en ces thèmes : « Comment retenir une autre date pour la séance quand la sécurité des sénateurs n’est pas assurée ? Comment retenir une autre date quand les chimères imposent leur loi au Sénat de la République ? Comment retenir une autre date quand on ne sait pas si la police est à même d’assurer notre sécurité ? Il faut qu’on soit sûr que la sécurité de tous les sénateurs soit garantie avant de programmer une autre séance… »
Pour le moment, le président du grand corps est en mode « wait and see ». « Après les déclarations fracassantes et erronées du sénateur Sorel Jacinthe, le tissu du Sénat est déchiré et polarisé. C’est extrêmement difficile pour moi qui ne suis pas un professeur de kindergarden de mettre les sénateurs ensemble, peut-être avec le temps cela arrivera mais pour le moment c’est difficile », a avancé Carl Murat Cantave.
Le sénateur de l’Artibonite dit avoir passé six mois à essayer de trouver une entente entre le président de la République et les sénateurs. Mais les lignes n’ont pas bougé, a-t-il regretté.
S’agissant de l’action du sénateur Jean Marie Ralph Féthière qui a blessé par balles plusieurs personnes dont le le photo-journaliste d’Associated Press Dieu-Nalio Chéry sur la cour du Sénat, Carl Murat Cantave a déploré cet incident et annoncé la formation d’une commission devant enquêter sur ce dossier afin de savoir ce qui s’était passé.
Source: Le Nouveliste