Haïti-Migration : Près de 50 mille migrants haïtiens au Chili menacés d’expulsion
Les dirigeants chiliens menacent de déporter plusieurs milliers de migrants haïtiens évoluant au Chili. Selon les informations, ces Haïtiens ne parviennent pas à mettre à jour leurs documents dans le délai accordé. Pourtant, ces papiers sont indispensables pour légaliser leur situation sur le territoire chilien, a appris Haiti Press Network.
Selon le Groupe d’appui aux réfugiés et aux rapatriés (GARR), la date du 22 juillet 2019 a été la limite accordée à ces Haïtiens et Haïtiennes pour la mise à jour de leurs documents. Cette date qui s’approche ne sera malheureusement pas respectée pour de nombreux de nos frères et sœurs, selon ce qu’a prévu le GARR.
Aussi le processus de rapatriement de ces migrants haïtiens en situation irrégulière pourrait débuter dès le 23 juillet prochain, d’après la responsable de communication du GARR, Mme Géralda Saint-Vil.
Ils sont près de 50 000 compatriotes concernés par cette décision chilienne, a fait savoir Géralda sur les ondes de Radio-Télé Pacifique.
Selon la chargée de communication du GARR qui parle de plusieurs cas déjà traités par les autorités chiliennes, cette démarche s’inscrit dans le cadre du plan du gouvernement chilien de régulariser les étrangers sur son territoire.
Un passeport valide et un certificat devant être délivré par la Direction centrale de la police judiciaire (FCPJ), sont les documents officiels réclamés par les autorités chiliennes, précise Mme Saint-Vil. Elle indique par ailleurs avoir appris de la diplomatie haïtienne au Chili que des efforts ont été déployés en ce sens pour permettre aux migrants haïtiens de disposer de ces pièces.
Cependant, a-t-elle fait savoir, l’Interpol a choisi de traiter ce dossier directement avec la DCPJ et le gouvernement chilien. Ce qui rend le processus un peu compliqué, ne facilitant malheureusement pas tous les demandeurs, a laissé comprendre Géralda Saint-Vil, laquelle plaide en passant pour que l’État haïtien puisse travailler davantage afin de faciliter la vie des compatriotes sur les terres étrangères.
« Tous les Haïtiens et toutes les Haïtiennes qui n’ont pas eu encore ce document délivré par la DCPJ courent le risque d’être déportés à partir du 23 juillet en cours », a signalé Mme Saint-Vil, profitant de l’occasion pour dénoncer le cas de nombreux compatriotes refoulés ces derniers jours en Haïti par le gouvernement dominicain.
Le nombre se chiffre à 12, 374 Haïtiens rapatriés par la République voisine au cours du mois de juin écoulé, a informé Géralda Saint-Vil.
Alix Laroche