Air Canada prend son temps avant de reprendre ses liaisons avec Port-au-Prince
Le transporteur aérien Air Canada vient de s’accorder un nouveau délai, qui court jusqu’au 17 juin prochain, avant la reprise de ses vols sans escale entre Montréal et Port-au-Prince.
Air Canada avait déjà pris la décision, dans un premier temps, d’interrompre son service sans escale entre les deux métropoles jusqu’au lundi 29 avril à cause des troubles et manifestations qui ont secoué Haïti au début du mois de février dernier avant d’aboutir aux dix jours de « peyi lòk ».
Une semaine avant que n’arrive à échéance la suspension initiale des vols d’Air Canada, une responsable de la compagnie, jointe par téléphone dans l’après-midi du lundi 22 avril, a confirmé pour Le Nouvelliste que les appareils estampillés de la feuille d’érable ne se poseraient pas sur le tarmac de l’aéroport international Toussaint Louverture avant la mi-juin.
« Il n’y a pas d’autres messages pour le moment », a-t-elle lâché péremptoirement à l’autre bout du fil.
Parallèlement, la dernière mise à jour de l’avertissement aux voyageurs émis par le gouvernement fédéral canadien, qui demande à tous ses ressortissants d’éviter tout voyage non essentiel en Haïti, date du 8 avril 2019 et reste valide jusqu’au 22 avril 2019.
« Évitez tout voyage non essentiel en Haïti en raison des troubles civils qui pourraient sévir à travers le pays. La situation en matière de sécurité pourrait se détériorer rapidement », enjoignent les autorités canadiennes en phase avec le dernier avertissement aux voyageurs émis le 21 février dernier.
Dans les deux cas, il s’agit du plus haut niveau d’avertissement aux voyageurs du gouvernement canadien.
La dernière interruption du service sans escale entre Montréal et Port-au-Prince est la conséquence directe de l’alerte du gouvernement fédéral canadien.
Le transporteur aérien Air Canada avait d’abord suspendu ses vols sans escale sur Port-au-Prince pour deux mois, jusqu’au lundi 29 avril, en raison du désordre civil et de la situation sociopolitique qui prévalaient à l’époque dans le pays.
Patrick Saint-Pré
Le Nouvelliste