Jean-Henry Céant a remis sa démission à Jovenel Moïse
Quelques heures après la nomination de Jean Michel Lapin au poste de Premier ministre par intérim, jeudi matin, Jean-Henry Céant a remis sa démission au Président de la République.
« Je viens de lire dans le journal Le Moniteur du 21 mars 2019 la nomination de Monsieur Jean Michel Lapin comme Premier ministre ai. pour liquider les affaires courantes. J’en ai pris acte. Pour éviter au pays, qui a tant besoin de paix, un imbroglio constitutionnel, j’ai l’avantage de vous donner ma démission comme Premier ministre. », lit-on dans la lettre de Jean-Henry Céant envoyée jeudi matin au chef de l’État.
Jean Michel Lapin, ministre de la Culture et de la Communication, a été nommé jeudi par le président de la République, Premier ministre a.i pour expédier les affaires courantes en attendant la formation d’un gouvernement.
Cette nomination fait suite à la motion de censure de la Chambre des députés adoptée contre l’ancien Premier ministre Jean-Henry Céant.
Le sénateur américain de l’État de Floride, Marco Rubio, en visite en Haïti mercredi, a rencontré le président Jovenel Moïse, des parlementaires, des leaders politiques et des membres de la société civile pour encourager le dialogue entre les acteurs haïtiens.
Cependant, l’officiel américain n’avait pas rencontré Jean-Henry Céant alors que ce dernier n’avait pas encore remis sa démission comme Premier ministre.
Mécontent de la décision de la Chambre des députés qui les renvoie lui et son gouvernement, Jean-Henry Céant, 24 heures avant sa démission, avait intenté une action en justice contre la décision de la Chambre des députés.
Pour l’heure, on ne sait s’il va abandonner les poursuites judiciaires. Sur les 103 députés ayant pris part à cette séance lundi dernier, 93 députés ont voté pour le renvoi du Premier ministre Jean-Henry Céant et de son gouvernement. Six ont voté contre et 3 se sont abstenus.
Dans les jours qui viennent, le chef de l’État va entamer les consultations avec les présidents des deux branches du Parlement en vue de nommer un nouveau Premier ministre, comme le veut la Constitution.
Le nouveau gouvernement aura à faire face à un ensemble de problèmes comme la cherté de la vie, l’insécurité et la pauvreté.
Il devait y avoir au mois d’octobre de cette année des élections pour renouveler la Chambre des députés, un tiers du Sénat et les collectivités territoriales.
Le renvoi du gouvernement et la nomination d’un Premier ministre par intérim n’a pas changé pour autant les revendications de l’opposition politique qui exige le départ du président de la République et des explications sur l’utilisation des milliards de dollars dans le cadre du programme PetroCaribe entre Haïti et le Venezuela.
Robenson Geffrard
Le Nouvelliste