Jean Michel Lapin nommé Premier ministre a.i.
Le président Jovenel Moise a nommé l’actuel ministre de la Culture et de la Communication Jean Michel Lapin Premier ministre ad intérim « pour expédier les affaires courantes en attendant la formation d’un gouvernement ».
Alors que 93 députés ont censuré lundi le Premier ministre et son gouvernement, Jean-Henry Céant n’a toujours pas remis sa démission au président de la République. Au contraire, il a qualifié d’arbitraire et d’illégal le vote des députés, arguant qu’il se trouvait au Sénat au moment de la séance d’interpellation de la Chambre basse. Jean-Henry Céant a décidé d’attaquer en justice cette décision.
Si M. Céant a reçu l’appui de quelques parlementaires et d’autres proches, pour d’autres, c’est une page tournée. Des acteurs de la société civile et politique, notamment Mirlande H. Manigat l’appelé à démissionner.
Selon Me Samuel Madistin, la décision du président Jovenel Moise de nommer un Premier ministre a.i. est une « violation de la Constitution. Une telle décision, dit-il, serait légitime si le Premier ministre en fonction avait donné sa démission ou abandonné son poste.
L’homme de loi souligne que le vote de censure des députés ne met pas fin automatiquement à l’administration de Céant. La Constitution impose à ce dernier de démissionner sans toutefois préciser le délai.
Valéry Daudier
Le Nouvelliste