Jovenel Moïse réactive la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion.
Le chef de l’État Jovenel Moïse a procédé à l’installation, le lundi 11 mars 2019, des nouveaux membres de la Commission nationale de désarmement, de démantèlement et de réinsertion ( CNDDR). Cette structure est chargée de coordonner et d’appliquer, d’après l’article 4 de l’arrêté l’ayant instituée, la politique de l’Etat en matière de désarmement, de démantèlement des groupes armés et de réinsertion des individus désarmés. Edwin Florexil, Innocent Joseph, Roodiny Jean-Baptiste, Abler Roudy Lalane, Jean Chenet Lucien, Greatz Marie Lydie Sironel Charles, Jean Rebel Dorcéna, Jude Jean Pierre et Frantz Toyo composent cette nouvelle commission.
Le nouvel arrêté sorti depuis le 8 mars 2019 rapporte celui du 28 août 2006 consacré à la création de la commission ayant été rendue inactive depuis 2011. Ladite commission actuellement réactivée est placée sous la tutelle du Premier ministre. Elle représente, comme le stipule l’article 2 de l’arrêté, un organe décisionnel, technique et administratif de renforcement de la sécurité publique qui vise la paix sociale durable à travers le désarmement, le démantèlement des groupes armés illégalement et la réinsertion des individus désarmés.
La cérémonie relative à la réactivation de cette commission montre, d’après le président Jovenel Moïse, la volonté de l’État d’instaurer la paix et la stabilité constituant des facteurs importants pour la cohésion sociale et la croissance économique. Le pays est assoiffé de paix, notamment les gens vivant dans les quartiers populaires, reconnait le président, estimant que l’État doit répondre au désarroi de la population tout en assumant ses responsabilités en renforcement de la Police nationale d’Haïti.
«La sécurité de toutes et de tous réside dans le dialogue, le respect mutuel et les partenariats économiques en faveur d’un développement humain plus juste et pérenne», relate le premier mandataire de la nation. Le président rappelle que les armes illégales en circulation dans le pays constituent des entraves à la paix et à la sécurité des vies et des biens. Jovenel Moïse dit attendre que les membres de la commission se mettent au travail en vue de faciliter l’établissement d’un climat de paix et de sécurité dans les quartiers, ajoute-t-il, si souvent identifiés comme des zones de non-droit. Il dit compter sur la coopération des individus armés pour faciliter la tâche de la commission en choisissant de remettre les armes avant qu’ils ne soient prises en charge par l’État dans leur réinsertion dans la société.
Quant au gouvernement, il devra continuer au renforcement du service de renseignements, au contrôle dans nos ports, aéroports et de toutes les frontières, exhorte le président Jovenel Moise. Le chef de l’État demande aussi à la police nationale d’assumer ses responsabilités jusqu’à traîner les coupables devant la justice.
Le président Jovenel Moïse souligne en outre qu’Haïti doit être un endroit où tout le monde aimerait vivre. Mais pour y parvenir, il nous faut la paix et la stabilité. «Notre destin est lié. Tous, nous devons nous unir pour construire notre pays…» Il invite tous les citoyens à oeuvrer, chacun de son côté pour maintenir la paix dans le pays.
Tous les semestres, la commission devra entre autres fournir un rapport sur la situation nationale et son évolution dans le domaine du contrôle des armes à feu dans le pays. Pour d’autres tâches qui sont confiées à ladite commission, le coordonnateur est tenu de garantir que les commissaires mobiliseront toutes leurs compétences afin de donner des résultats. Edwin Florexil, ancien membres des Forces armées d’Haïti, croit qu’il faut procéder à une éducation civique comme élément fondamental dans le processus. Il annonce également la mise sur pied de tout un programme de désarmement devant utiliser entre autres une approche collaborative. La commission compte inspirer des travaux qui ont été déjà faits pour pouvoir mener à bien le travail, rassure-t-il.
La cérémonie s’est déroulée sans la présence du directeur général de la PNH. Toutefois la présence du Premier ministre, du président de la Cour de cassation, des officiels du gouvernement, des conseillers du président de la République, membre du corps diplomatique, la représentante de l’ONU en Haïti à été remarquée.
Worlgenson Noël
Le Nouvelliste